Hewlett-Packard France a proposé la préservation de 250 postes sur les 1.240 dont la suppression est prévue contre une renégociation de l'accord ARTT. Il a été réaffirmé qu'il n’y aurait pas de suppression de site. Les syndicats donneront leur réponse d'ici le 9 novembre.
Combien de postes sauvegardés contre une renégociation de l'accord des 35 heures ? C'était la question qui était hier au centre de la réunion entre direction et syndicats de Hewlett-Packard ? Après un mois de rupture des négociations sur le plan de suppression de postes (1.240 postes sur 4.800 supprimés en France), cette réunion marquait la reprise du dialogue. Le chiffre : 250 postes. Selon les syndicats, qui demandaient à ce que le nombre de postes supprimés ne dépasse pas 740, il n'y a "pas d’engagement ferme de descendre à 740 mais un nouvel accord ARTT à 218 jours au lieu de 206 actuellement pourrait entraîner un développement d’activité équivalent à environ 250 postes préservés ce qui mettrait le chiffre de suppressions de poste à 990 dans un premier temps".
C'est l'un des points retenus de 8 heures d'échanges hier…et d'interruptions de séance. Sur le blog de la CFTC sont évoqués les autres questions qui ont été abordées. Concernant la pérennisation des activités de HP en France, la direction propose la création d'un Groupe de Développement d’Activités en France présidé par l’ancien Président d’HP en Europe Bernard Méric associant les syndicats et des membres de la direction. L'objectif est d'identifier et de développer de nouvelles activités en France en liaison avec les collectivités locales, l’Europe et les US. Il est envisagé la "création sous 12 mois d’au moins une nouvelle activité significative en France".
Des précisions sont venues d'autre part compléter le projet du 23 septembre. Il est réaffirmé qu'il n'y aurait pas de fermeture de sites ni de filialisation de l’activité actuelle de HP Services dans le périmètre de la restructuration envisagée. Le protocole prévoit aussi la revitalisation des bassins d’emploi les plus impactés (Isère, Hauts de Seine et Essonne) avec la signature d’une convention de revitalisation permettant de réinvestir localement pour recréer à l'extérieur des emplois supprimés à l'intérieur (il n'a pas été question des Alpes-Maritimes ce qui pourrait signifier que Sophia Antipolis où travaillent 350 salariés de HP serait moins impacté par le plan).
Un accord triennal d'adaptation de l'emploi (il s'agit d'adapter les compétences des employés aux évolutions d'HP) serait engagé à l'issue des consultations du plan social tandis que pour les départs la priorité serait accordée au volontariat afin d’éviter les licenciements par désignation. Le volet financier serait calqué sur celui qui avait été adopté en 2003 lors de la grande fusion avec Compaq.
Suite à la réunion, les syndicats ont déclaré prendre le temps de la réflexion et de la consultation de leur base. Ils rendront leur réponse sur la signature ou non de ce protocole de négociation vers le 9 novembre.