Immobilier : chiffres et tendances de la Côte

Posté ven 28/02/2014 - 12:30
Par admin

Un nombre de ventes qui remonte en 2013 dans le neuf (+20%) sur des prix en baisse (-8%), un marché de la revente qui évolue très peu en volume de transactions comme en prix : le point sur le marché azuréen de l'immobilier tel qu'il a été fait lors de la réunion de l'Office de l'Immobilier d'Habitat de la Côte d'Azur.

Immobilier : chiffres et tendances de la Côte

Le Blue Riviera Park, un programme de 167 logements dont 44 locatifs sociaux, dont le groupe Gambetta a lancé les travaux à Antibes au début 2013.

Finalement, le marché du logement neuf aura bien résisté en 2013 sur la Côte d'Azur. De quoi même susciter l'envie des professionnels de l'immobilier parisiens qui étaient descendus à Nice à l'occasion de la réunion annuelle de l'Office de l'Immobilier d'Habitat dans le grand amphi du Campus EDHEC. Une réunion assortie d'une table ronde sur le thème "Comment produire du logement qui correspond aux capacités financières des ménages dans les Alpes‐Maritimes".

Marché du neuf : une remontée des ventes mais quelques gros bémols

Par rapport à 2012 en effet, les chiffres de vente du neuf sont en nette progression dans le département en 2013 : + 20% par rapport à 2012 avec 3.191 ventes. C'est loin d'être le cas au niveau national. Quelques bémols cependant à mettre sur ce qui apparaît comme une surperformance. D'abord ce résultat est dû à la forte proportion de ventes en bloc (une sur cinq), c’est-à-dire majoritairement des ventes à opérateurs sociaux. Ensuite, il s'établit par rapport à 2012, une année noire, avec un niveau de vente qui est un plus bas enregistré depuis 30 ans. Enfin, deux indicateurs avancés restent au rouge : celui des mises en vente avec une chute de 4% et celui des mises en chantier en baisse encore plus prononcée de 15% sur 2012-2013. Préoccupant dans un département marqué par un déficit structurel de l’offre depuis de nombreuses années.

Parallèlement, le stock de logements disponibles baisse aussi, et se tient à un niveau très faible pour le département, avec un délai d’écoulement à 10 mois, qui ne permet pas une reconstitution naturelle de ce stock. Dans le même temps, les prix moyens des ventes ont baissé, pour atteindre 5.307 € en moyenne, soit un recul de 8 % pour le secteur libre. Aussi pour cette année 2014, rien n'est gagné alors que le seul élément véritablement positif pour les professionnels se tient dans des taux d'intérêts historiquement bas mais qui du même coup ne baisseront plus et ne peuvent au contraire que remonter.

Reventes : volumes et prix qui évoluent peu

Pour le marché de la revente (70% des transactions dans les AM), 2013 est un peu remonté par rapport au bas étiage de 2012 avec 10.000 transactions (9.998 très exactement contre 9.350 en 2012 et 12.234 en 2011). Concernant les prix moyens des reventes, ils se tiennent largement en dessous de ceux du neuf mais ressortent tout de même à près de 4.000 € m2. Suivant les secteurs, si une très légère érosion a été enregistrée, l'évolution par rapport à 2012 n'est pas conséquente.

Perspectives peu encourageantes pour 2014 selon les professionnels

Et 2014? Pour les professionnels de l'immobilier, les perspectives ne sont guère encourageantes sur les mois à venir. Croissance en berne, économie au bord de la récession, pouvoir d’achat en baisse, durcissement de la fiscalité immobilière, ne laissent pas entrevoir d'améliorations. Un espoir est mis tout juste dans le dispositif Duflot d’aide à l’investissement locatif intermédiaire s'il s'appuie sur des plafonds de loyers suffisamment réalistes pour être efficace. Ah le Scellier qui a fait jusqu'à plus de 60% des ventes de neuf dans les Alpes-Maritimes!

Pour Jean-Marie Ebel, président de l’Observatoire Immobilier d’Habitat, tout le secteur d’activité ressort très malmené de l’année 2012. "Il s’agit d’éviter un désastre économique et social pour un ensemble de métiers qui a démontré par le passé sa contribution essentielle à la croissance et à l’emploi et son soutien actif à la construction de logements sociaux".

Dans ce contexte, les professionnels de l’immobilier "appellent de leurs voeux la fin de l’instabilité des conditions régissant le secteur du logement au plan réglementaire et fiscal, mais aussi des mesures enfin adaptées à la resolvabilisation des actifs, une fiscalité moins contraignante, ainsi qu’une réelle politique de l’offre, adaptée à notre département." Et de rappeler que "construire plus de logements est plus que jamais une cause nationale".

Pour se fixer les idées, le parc de logements du département établi en 2010 par l'INSEE.

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