Immobilier : la flambée des prix se poursuit
Ceux qui sont propriétaires de leur logement s'en réjouiront. Ceux qui cherchent à se loger se désespèreront. Quant à ceux qui souhaitent devenir propriétaire ou qui cherchent à investir, ils se poseront la question de plus en plus sérieusement : est-ce bien encore le bon moment d'acheter ou ne faut-il pas mieux attendre un retour au calme sur ce front des prix toujours en ébullition. Le bilan du premier semestre 2006, présenté par l'Observatoire immobilier de la Côte d'Azur, qui a réuni hier les professionnels des principales branches du secteur dans les locaux de la CCI Nice Côte d'Azur, ne laisse en tout cas pas d'espoir de décrue cette année. Ni même au début de l'an prochain, hors événement imprévu.
Une hausse de 12% cette année contre 22% l'an dernier
Au premier semestre 2006, les prix ont continué de s'envoler sur la Côte comme partout en France. Tout juste cette hausse s'est un peu modérée. Ainsi par rapport au premier semestre 2005, les prix des logements neufs ont augmenté de +12%. Pour les reventes (l'immobilier ancien), l'augmentation est à peine moindre +11%. Et sur ces niveaux, le nombre de transactions a augmenté (+4% pour le neuf). On se réconfortera juste en disant qu'en 2005, le rythme était encore plus infernal et dépassait les 20% (22%).
Quelques exemples de prix d'aujourd'hui. Pour le neuf, le prix moyen au mètre carré est désormais de 5.100 euros. Pour un trois pièces de 68 m2, -ce n'est pas immense pour une famille-, il faut compter en moyenne près de 350.000 euros. Pour mémoire, le mètre carré neuf se négociait en moyenne à 2.600 euros au premier semestre 2000. Deux fois plus cher en six ans alors que les salaires sont loin d'avoir doublé sur la même période. Dans la revente, la flambée est pratiquement identique avec un prix moyen qui culmine aujourd'hui à 3.785 euros. Un prix pour l'ancien, beaucoup plus élevé que celui du neuf d'il y a six ans. Les loyers quant à eux sont à la hausse : entre +3% et +6% selon le type de logement. Des loyers qui sont déjà les plus chers de France, Paris mis à part.
Un atterrissage "en douceur"
Les Chinois disent que les arbres ne montent pas jusqu'au ciel. Les prix de l'immobilier ne devraient pas déroger à cette règle. Approche-t-on aujourd'hui de la limite maximale? Le prix de la pierre va-il "atterrir", voire "redescendre un peu? Les professionnels tablent pour leur part sur un atterrissage en douceur avec à court terme une progression ralentie à un seul chiffre. L'augmentation du prix des mises en vente (ce qui est arrive sur le marché) était de 4% au premier semestre 2006, ce qui témoignerait d'un assagissement à venir. Mais, vu les niveaux atteints aujourd'hui, le rythme de la hausse de la pierre, toujours bien au-delà du taux d'inflation, risque de rendre la situation encore plus difficile pour les actifs qui veulent accéder à la propriété ou tout simplement, trouver un toit. D'autant plus qu'il se conjugue maintenant avec une hausse des taux d'intérêt. Plus que jamais, le problème du logement reste le problème numéro 1 sur la Côte. |