Les prix de l'immobilier sont repartis à la hausse à Paris. Qu'en est-il sur la Côte d'Azur ? Un point a été fait sur les évolutions des prix au premier semestre 2010 à l'occasion du bilan de l'Observatoire immobilier de la Côte d'Azur qui réunissait les représentants des grandes "familles" de la "chaîne" de l'habitat (BTP, promoteurs, banquiers, agents immobiliers). En résumé, sur les six premiers mois des prix qui augmentent légèrement dans le neuf (+2 à 3%) ainsi que dans l'ancien (entre 1% pour les reventes de 3 pièces et 5% pour les plus de 4 pièces). Les professionnels azuréens, quant à eux, préférant parler de stabilité, la baisse historique des taux des prêts immobiliers (ils sont descendus en-dessous de 3%) rendant cette augmentation insensible dans le budget global d'achat.
Neuf : ventes en baisse (-14%) faute d'une offre suffisante
Dans l'immobilier neuf, c'est évidemment toujours le dispositif Scellier qui pousse les ventes. Mais, remarque Jean-Marie Ebel, président de l'Observatoire, moins qu'au niveau national puisque si 48% des ventes se font sous Scellier dans le département, le pourcentage est de 60% en moyenne en France. Ainsi dans les Alpes-Maritimes, 30% des ventes de neuf se sont faites en accession à la propriété.
Des ventes qui cependant sont en baisse par rapport au 1er semestre 2009 : -14% (1.448 ventes au 1er semestre 2010 contre 1.861 en 2009). Explication : le marché du neuf se trouve toujours face à un déficit structurel de loffre comme en témoigne le faible niveau de loffre commerciale et le délai découlement des biens, qui ressort à huit mois. La demande tant en investissement quen accession, n'a ainsi pas pu être servie au bon niveau. Les prix moyens du neuf, quant à eux sont à nouveau au-dessus de la barre des 5.000 , enregistrant une hausse de 3% sur la période considérée.
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Le marché de la revente est reparti (+33%), mais...
Sur le marché de la revente, en revanche, c'est la progression : +33% par rapport au premier semestre 2009. Mais Pierre Laurent, président de la Fnaim Côte d'Azur tempère. La remontée s'est faite par rapport à une période 2009 complètement bloquée. Pas de quoi crier victoire. Le marché a été essentiellement alimenté par des acquéreurs en résidence principale et des investisseurs locatifs. Fait encourageant pour Pierre Laurent : lanalyse des mutations faites au sein des copropriétés indique un timide redémarrage du phénomène "dascenseur social", dans lequel des acquéreurs ont pu revendre leur logement pour en racheter un dune superficie plus importante.
Globalement, le prix moyen des reventes enregistre, comme pour le neuf une évolution à la hausse de lordre de 3% Mais attention toutefois à lextrême fragilité de ce marché de résidence principale, insiste Pierre Laurent. Ce marché qui est depuis plusieurs mois le principal moteur de lactivité en revente, est très sensible à la moindre hausse de prix, de taux dintérêt demprunt ou de diminution des aides publiques. "Il faut donc tout faire pour le maintenir et lamplifier, en faisant en sorte que les trois curseurs ci-dessus restent au vert, car ils conditionnent la solvabilité actuelle de la majorité des acquéreurs", note-t-il en prenant l'exemple de la mayonnaise. Qu'un seul ingrédient ne soit pas bien calibré et la mayonnaise ne prend pas. L'immobilier azuréen est bien conscient qu'il se trouve toujours en convalescence.
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L'éco de la Côte.