Initiative Riviera Technologies : comment doper le high tech azuréen

Posté lun 24/06/2002 - 00:00
Par admin

Mandatés par la CCI, une dizaine de chef d'entreprise emmenés par Jean Zieger, directeur d'Alcatel Space Cannes (photo Une) ont planché pendant un an sur la stratégie à mener pour développer les nouvelles technologies et ont décliné un plan d'action.

Les chefs d'entreprise vont-ils réussir à donner un second souffle aux nouvelles technologies azuréennes, là où de multiples études stratégiques et la charte de relance de Sophia Antipolis ont échoué ? C'est en tout cas le pari de la Chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur qui a engagé cette opération originale il y a un peu plus d'un an. Une opération qui, sous le nom d'Initiative Riviera Technologies, a été officiellement lancée le 6 juin dernier à l'occasion d'une journée fondatrice en présence d'une centaine de chefs d'entreprise du département, mais en revanche d'aucun élu hors Jean-Pierre Mascarelli, vice-président du Conseil général et président de CAD (étant précisé que les élus des Alpes-Maritimes avaient été bel et bien invités à participer).Une approche avant tout pragmatiqueLes caractéristiques d'IRT, ont été à chaque fois bien posées par le président du groupe de travail, Jean Zieger, directeur de l'établissement cannois d'Alcatel Space. "Ce n'est pas un travail de consultant. C'est une vision de chef d'entreprise", note Jean Zieger. "Le nom d'Initiative Riviera Technologies a été choisi pour bien marquer qu'il s'agissait d'un projet industriel et non d'un projet de territoire qui serait de l'ordre des élus du département."Les chefs d'entreprise du groupe, tous élus de la CCI (Alain André, Pierre Grimault, André Labat, Daniel Levy, Anne Lichtenberger, Bruno Peuch, Christian Poujardieu, Jean-Pierre Savarino, Christian Tordo), ont ainsi d'abord travaillé à partir des études réalisées par le passé. Puis ils ont établi des comparaisons avec les autres technopoles de par le monde (Cambridge, Munich, Rennes, Silicon Valley, etc) et ont cherché à évaluer les forces et faiblesses de la Côte d'Azur. A partir de cela, ils ont établi un plan d'action."Nous n'avons pas cherché à inventer quelque chose de nouveau", explique Jean Zieger. "Tout a été pratiquement dit. En revanche, ce que nous avons voulu faire, c'est d'être pragmatique. Déterminer les actions à engager en priorité et surtout, s'attacher à réaliser. Il s'agit ainsi, pour les actions qui seront retenues parmi celles que nous proposons, d'attacher des équipes de projet avec des responsables, des budgets."Le plan d'action des chefs d'entrepriseLes chefs d'entreprise ont donc établi plusieurs listes d'actions. La première tient dans des recommandations à l'usage des élus pour tout ce qui a trait aux infrastructures routières, aux grandes écoles, aux transports en commun, au logement d'actifs. Les secondes ont été classées selon leurs priorités. A engager le plus vite possible des actions fédératrises permettant de mobiliser les acteurs autour d'une stratégie à long terme, la construction d'une offre d'outils d'intelligence économique et de veille adaptés pour les entreprises azuréennes, la création d'un portail Web, le renforcement de la présence des Alpes-Maritimes à Marseille, la réalisation d'un test de "cluster technologique".A l'horizon 2003-2004, sont à envisager la création d'une activité de promotion du savoir-faire des entreprises technologiques azuréennes, la facilitation des synergies entre club, le lancement de nouveaux événements "culture et technologie", la mise en place d'une offre de services à haut débit à prix attractif, l'émergence de "clusters technologiques", etc. "Mais avant tout, rien ne pourra se faire sans un consensus général sur les actions à entreprendre, " estime Jean Zieger qui note que le département déborde d'énergies mais manque singulièrement de synergies. Les nouvelles technologies, dont le chiffre d'affaires à déjà dépassé celui du tourisme (5,8 milliards d'euros pour le high tech, contre un peu plus de 5 milliards d'euros pour le tourisme) peuvent contribuer à donner du travail aux jeunes et à apporter une richesse supplémentaires aux Alpes-Maritimes. Des enjeux qui valent bien les efforts aujourd'hui déployés pour assurer leur développement sur les dix ans ans qui viennent.

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