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Innovation : EUREKA labellise à Sophia

Trois jours de réunions au Sophia Country Club pour plus de 150 représentants du réseau paneuropéen de coopération scientifique et technique qui ont labellisé 37 projets ainsi que deux programmes de clusters (1,6 milliard d'euros de financement publics et privés sur 5 ans).

Trois jours de réunions au Sophia Country Club pour plus de 150 représentants du réseau paneuropéen de coopération scientifique et technique qui ont labellisé 37 projets ainsi que deux programmes de clusters (1,6 milliard d'euros de financement publics et privés sur 5 ans).


EUREKA, le réseau paneuropéen de coopération scientifique et technologique, est passé par Sophia. Jean-Paul Jacamon, Président d’EUREKA, avait en effet choisi la technopole pour réunir les Hauts Représentants des membres de cette initiative. Au total plus de 150 participants d'une vingtaine des 34 pays européens regroupés dans cette organisation ont participé la semaine dernière au Sophia Country Club à cette session, la seconde de la présidence française d'EUREKA (la troisième et dernière réunion annuelle étant programmée à Paris).

Une action qui passe par une "labellisation" des projets

L'occasion de mieux comprendre ce que fait et comment fonctionne cette organisation qui a permis d'injecter près d'un milliard d'euros dans des projets innovants lors du dernier exercice écoulé 2002-2003. "Il y a vingt ans nous avons constaté que l'Europe perdait pied dans un certain nombre de domaine comme l'informatique", rappelle Jean-Paul Jacamon. "La principale cause tenait dans le fait que l'Europe jouait dispersée. Nous avons donc cherché à pouvoir mener de grands projets de recherche au niveau européen et être capable ainsi de faire face à de grandes entités comme les Etats-Unis, le Japon, la Chine. Une démarche qui a eu des résultats notamment en microélectronique.Ainsi Philips, Siemens et STMicroelectronique ont nettement amélioré leurs positions et sont aujourd'hui classées dans les huit premières entreprises mondiales du secteur."

Quant à la formule d'intervention, elle s'est avérée efficace. EUREKA d'abord s'intéresse à des recherches proches du marché (il ne s'agit donc pas de recherche fondamentale) et son action passe par une "labellisation des projets" qui lui sont soumis par les industriels. L'approche est aussi qualifiée de "bottom-up" et se distingue des pratiques de l'Union Européenne qui joue surtout les appels à projets. Avec EUREKA, aux industriels de faire les propositions et à l'organisation de les examiner et de leur donner le cas échéant un label permettant d'avoir accès aux fonds européens et aux concours bancaires.

Le projet "Blue Watt" de Watteco (Toulon) labellisé

EUREKA, d'autre part, n'est pas seulement ouvert aux multinationales ou grandes entreprises européennes. Chaque année, les interventions se répartissent entre de grandes initiatives stratégiques, les "Clusters" qui se déclinent en de nombreux sous-projets, et les projets réunissant des PME (le minimum étant deux PME de deux pays européens différents).

A Sophia, une nouvelle série de projets innovants a été passée au crible. Au total, 37 projets ont été labellisés pour un montant de financements publics et privés de 95 millions d’€ ; 11 d’entre eux étaient générés par la France, dont un pour la région Provence Alpes Côte d’Azur : le projet "Blue Watt" de la société Watteco, qui consiste à développer une gamme d’interface et de communication sans fil (Bluetooth) pour le contrôle de la consommation électrique.

Deux nouveaux "clusters" retenus

Les grandes initiatives stratégiques d’EUREKA, appelées "Clusters", ont été complétées par deux nouveaux programmes, également labellisés :
- PIDEA+ : ce cluster de 600 millions d’€ sur 5 ans, portera sur des domaines d’excellence tels que l’intégration 3D, l’assemblage multitechnologique, le «system in package», le «wafer level packaging» et l’amélioration de produits tels que la carte à puce, les produits nomades dans de larges domaines applicatifs

- EUROGIA : ce cluster d’1 milliard d’€ sur 5 ans, sera dédié à une meilleure sécurité d’approvisionnement et à la maîtrise de la chaîne énergétique en Europe.

Par ailleurs, plusieurs initiatives en préparation dans le secteur des biotechnologies ont été présentées par les industriels au cours de cette réunion, notamment INSYSBIO : ce projet de programme pourrait regrouper de grandes sociétés pharmaceutiques et des PME autour de la modélisation de «la cellule virtuelle».

Le sénateur Laffitte défend sa proposition de grand emprunt européen

Jean-Paul Jacamon, lors d'une conférence de presse, a fait la synthèse des différentes réunions qui s'étaient tenues durant les trois jours. Il en a profité également pour souligner l’importance et la qualité du soutien financier que le Conseil Général des Alpes-Maritimes accorde aux porteurs de projets EUREKA depuis plusieurs années.

Le Sénateur Pierre Laffitte, d'autre part, a rappelé la proposition qu’il avait formulée au Sénat le 30 septembre dernier et qu'il a présentée devant les représentants des 33 pays et l’UE. Il s'agit du lancement d’un grand emprunt par l’intermédiaire de la Banque Européenne d’investissement (BEI), afin de financer la recherche et l’innovation, grande priorité de l’Europe pour la croissance et l’emploi. Un emprunt de l'ordre de 150 milliards d'euros qui, dans sa mise en oeuvre, pourrait s'appuyer sur la formule très souple et pragmatique d'EUREKA.

Jean-Pierre  Largillet

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