Innovation : Pierre Laffitte pour une zone d'expérimentation financière à Sophia (Les Echos)

La mise en place d'une zone d'expérimentation financière de l'innovation sur Sophia Antipolis : c'est ce que propose le sénateur Pierre Laffitte, dans un article publié par "Les Echos" dans son édition du vendredi 28 décembre. Le père de Sophia Antipolis avait déjà lancé en 2003 l'idée d'un emprunt européen de 100 milliards d'euros pour la croissance par l'innovation, idée qui avait suscité beaucoup d'enthousiasme avec peu de résultat au final. La nouvelle initiative qu'il propose n'a pas la même ampleur, mais devrait être plus facilement réalisable. Pierre Laffitte part du constat, mainte fois répété, de l'importance de l'innovation dans la mondialisation et, en regard de ce défi, de la faiblesse de son financement sur l'Europe. "En France, les investissements annuels du capital-risque sont inférieurs à ceux d'Israël, un pays de seulement 6 millions d'habitants", note-t-il pour l'exemple. Cette faiblesse est la même pour le capital-développement qui permet à des PME innovantes de grandir.

L'idée est donc de faire en sorte que les milieux financiers puissent préférer les investissements dans les industries innovantes plutôt que dans les LMBO jugés moins risqués ou l'immobilier. Un des moyens est "d'inciter les personnes aisées à risquer une part de leur richesse dans le but de financer largement l'innovation, à la hauteur de ce qui se passe aux Etats-Unis". Et de proposer donc de faire un test grandeur nature dans une zone bien délimitée qui serait celle de Sophia Antipolis. Dans les Alpes-Maritimes, la technopole est à la source d'un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros annuels et il y règne déjà un état d'esprit entrepreneurial. L'évaluation de l'expérimentation "démontrera que la frilosité entraîne la décroissance et que le goût du risque assure des gains pour tous", conclut le sénateur Laffitte.

Lire sur Lesechos.fr : "Pour une zone d'expérimentation financière de l'innovation"