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Insee : un premier semestre 2003 à petite vitesse

Selon les prévisions de l'Institut national, le taux de croissance atteindrait 2% en rythme annuel (moins que les 2,5% prévus par le gouvernement), la demande des ménages resterait soutenue mais le chômage continuerait d'augmenter pour passer de 9,1 à 9,3% en juin 2003.

Selon les prévisions de l'Institut national, le taux de croissance atteindrait 2% en rythme annuel (moins que les 2,5% prévus par le gouvernement), la demande des ménages resterait soutenue mais le chômage continuerait d'augmenter pour passer de 9,1 à 9,3% en juin 2003.


Que peut-on espérer de 2003 ? Une réponse dans la note de conjoncture de l'Insee pour décembre 2002. Sous le titre de "Décembre 2002 : la croissance à petits pas", l'Institut National de la Statistique et de la Croissance Economique ouvre à travers l'analyse de décembre une large perspective sur le premier semestre 2003. "La croissance en France devrait se reprendre progressivement, se situant en moyenne autour de 2% au premier semestre 2003. L'activité bénéficierait toujours d'une progression robuste de la consommation, en dépit d'une légère décélération au printemps 2003 dans un contexte de progression lente du chômage (9,3% en juin 2003)" peut-on lire dans le résumé.

Autant de thèmes qui sont développés plus largement. La croissance ? Elle devrait bien s'accélérer progressivement. Mais, selon les prévisions de l'Institut elle n'atteindra pas le taux de progression de 2,5% retenu par le gouvernement pour son budget. "En France, l’activité accélèrerait progressivement pour rejoindre un rythme de l’ordre de 2% au premier semestre", écrit l'Insee. Le principal moteur resterait la demande des ménages. "Après une croissance en moyenne annuelle de 1,8% en 2001 et de 1,0% en 2002, l’activité française se redresserait pour progresser sur une pente annuelle de 2% au premier semestre de 2003 (l’acquis de croissance à la mi-2003 serait alors de 1,3%)". Ce serait mieux en tout cas que pour la zone euro qui, freinée par le ralentissement allemand, connaîtrait une progression en rythme annualisé de 1 à 1,5%.

Une hypothèque lourde pèse cependant sur tous ces chiffres : ils ne sont donnés qu'à situation géopolitique inchangée. L'intervention en Irak peut évidemment tout bouleverser si d'abord elle a lieu ou suivant son évolution. Une guerre courte et le prix du pétrole baisserait; une guerre longue et il flamberait. Une forte hausse du prix du pétrole se traduirait par un prélèvement accru sur les revenus des pays consommateurs et se paierait par une moindre croissance.

L'emploi ? En France, l’emploi concurrentiel continuerait de progresser faiblement répond l'Insee. "Depuis 2001, la dégradation de l’activité a contribué au net fléchissement des créations d’emplois. En France, la décélération de l’emploi amorcée l’année dernière s’est poursuivie en 2002 : après +570 000 créations d’emplois en 2000 et +230 000 en 2001, l’emploi concurrentiel ne progresserait que de +50 000 en 2002. S’ajustant avec retard à la reprise du début 2002, l’emploi concurrentiel a cessé de décélérer au second semestre ; il continuerait de croître sur un rythme comparable sur la première moitié de 2003 (+0,2%).

Ce ne sera cependant pas suffisant pour éviter une nouvelle hausse du chômage au cours des prochains mois : le taux de chômage atteindrait ainsi 9,1% en fin d’année, puis 9,3% en juin 2003. Même évolution dans la zone euro. Le taux de chômage "s'établit à 8,4% en octobre 2002, contre 8,1% un an auparavant, et devrait poursuivre sur cette pente."

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