Instauration d'une action de groupe : UFC-Que Choisir renfonce le clou
"100 000 citoyens réclament au gouvernement une procédure efficace, pas un pastiche !" clame l'UFC-Que choisir qui rappelle que Nicolas Sarkozy a demandé, en juillet, au gouvernement dinstaurer « une action de groupe à la française », et que plus de 100 000 citoyens, dont 210 parlementaires et près de 200 chefs dentreprise, ont signé sur www.ensemblenjustice.org, lappel lancé, avant lété, par la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de vie) et lUFC-Que Choisir. D'où, cette piqûre de rappel assorti d'une demande au gouvernement de mettre en place une procédure daction de groupe avec "option dexclusion".
L'association de consommateurs, qui a déjà bataillé durement en faveur de l'action de groupe, rappelle aussi le soutien important des internautes dans ce domaine. "Alors que 77% des Français considèrent que, dans les litiges de masses, les victimes nintenteront pas de procès individuel pour obtenir indemnisation, 83% soulignent que, si une action collective aboutissait, ils se signaleraient après le jugement pour obtenir indemnisation", écrit l'association dans un communiqué. "Les Français sont donc massivement favorables à lintroduction dune véritable action de groupe permettant, comme au Portugal, à toutes les victimes de litiges de masse dêtre en un seul procès indemnisées sans avoir à donner de mandat pour agir (option dexclusion)".
Et de noter que Laction de groupe avec option dexclusion fait donc aujourdhui lobjet dune quadruple volonté. A la volonté citoyenne, sajoute la volonté parlementaire, la volonté des experts et enfin la volonté européenne. "La massification des litiges (entente des opérateurs de téléphonie mobile, affaire Noos, jouets défectueux) exige que le gouvernement donne aux victimes de ces contentieux les moyens daction à la hauteur de lenjeu : la réparation de tous les préjudices subis. Leffectivité de la réparation redonnerait au droit son pouvoir légitime de régulation des activités économiques", conclut l'association qui, avec la CLCV, demande, au gouvernement "de ne pas proposer comme son prédécesseur un pastiche daction de groupe mais bien la véritable procédure avec option dexclusion telle quattendue par les Français."
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