Le mouvement des internes se durcit. Ces derniers, qui demandent la suppression des articles du projet de loi de financement de la Sécurité sociale et notamment le point concernant la révision des conditions d'installation des médecins libéraux, parlent d'escalade infernale. "L'absence totale de négociation politique, entre les représentants nationaux du mouvement (ISNAR-IMG, ISNIH, INSCCA, ANEMF, SNJMG) et l'Etat, gèle l'Hôpital Public en France", déclarent-ils dans un communiqué.
Le CHU de Nice, qui compte quelque 350 jeunes médecins est particulièrement touché par ce mouvement tandis que la grève totale des soins jours et nuits est maintenue à plus de 90% chez les internes de PACA. Hier, les internes ont fait monter la pression. Dans la matinée, ils ont couru sur la promenade des Anglais : "un footing à deux vitesses, contre cette médecine à 2 vitesses". Dans l'après-midi, les jeunes médecins sont allés à la rencontre des assurés place Masséna, à Nice.
"Tous les jeunes médecins sont concernés : les Externes en grève totale, les Chefs de Clinique en grève des gardes. Tous les médecins seniors sont sensibilisés : ils soutiennent l'action, apportent leur confiance au mouvement et assurent la permanence des soins." poursuit le communiqué. "Les Jeunes Médecins de Nice, soucieux de l'avenir de la Santé Publique, maintiennent la pression contre le déconventionnement aujourd'hui, pour l'équité de la Sécurite Sociale de demain" est-il ajouté.
Aujourd'hui, une action coup de poing est programmée : les internes se déplaceront à Marseille pour s'associer aux mouvements délocalisés nationaux.
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L'éco de la Côte.