Investissements étrangers : la France moins attractive (Le Monde)
"La France n'est plus dans la "short list" européenne des pays où il faut investir en priorité" : c'est la conclusion d'une enquête publiée lundi 24 juin (après les turbulences politiques des présidentielles et législatives) par le cabinet Ernst & Young. Sous le titre "Je t'aime, moi non plus", le cabinet "dépeint des relations pour le moins ambiguës entre la France et le monde des affaires", explique Le Monde dans l'article Les multinationales trouvent la France moins compétitive. Ambigües car pour les investisseurs, le pays reste le champion pour la qualité de vie, pour les infrastructures de transport et de télécommunications et la qualité de ses scientifiques. En revanche, la fiscalité, la rigidité du droit du travail et les coûts salariaux commencent à faire réfléchir les dirigeants internationaux.Ainsi beaucoup d'entre eux jugent que la situation s'est dégradée en 2001 "en tant que site d'implantation et de développement" et moins d'une entreprise interrogée sur deux envisage de s'y implanter ou de développer son implantation. Pire, est-il estimé dans l'étude, "43 % des dirigeants américains envisagent de délocaliser une partie de leurs activités françaises vers un autre pays européen. Tout comme près de 20 % des entreprises européennes et françaises". Si la France reste encore un pays d'accueil privilégié, la situation pourrait ainsi se retourner dans les années à venir. D'autant plus que d'autres pays, l'Irlande, la Suède, la Belgique ou encore l'Allemagne et les pays de l'Est ont su se montrer attractifs.