Iter : le choix de Cadarache aujourd'hui ?

Posté mar 09/11/2004 - 00:00
Par admin

A Vienne, les six partenaires du projet (Union européenne et Japon, les deux "concurrents" pour le site d'implantation, ainsi que Chine, Corée du Sud, Etats-Unis et Russie), pourraient annoncer un accord sur Cadarache pour le réacteur expérimental de fusion thermonucléaire.

Le projet Iter de réacteur thermonucléaire à Cadarache ? Le choix de l'Union européenne (donc du site des Bouches du Rhône) pour la construction du réacteur expérimental pourrait être décidé aujourd'hui à Vienne. Hier des représentants du Japon et de la Commission européenne se sont réunis dans la capitale autrichienne pour tenter de débloquer le projet enlisé depuis février sur le choix du site d'implantation. Aujourd'hui mardi une réunion élargie est prévue, toujours à Vienne, avec les autres pays parties prenantes, c'est-à-dire, les Etats-Unis, la Russie, la Corée du Sud et la Chine.Officiellement, rien n'a véritablement changé. Le Japon, soutenu par les Etats-Unis et la Corée du Sud a réaffirmé hier que le réacteur de fusion nucléaire expérimental devait être construit à Rokkasho-mura, dans le nord-est de l'île, et non à Cadarache. Et d'ajouter qu'une "proposition très généreuse" pour les six parties serait mise sur la table afin d'obtenir l'implantation du réacteur au Japon. Mais officieusement, il semblait qu'hier, l'UE et le Japon aient négocié le retrait de la candidature japonaise en échanges de contreparties industrielles. C'est cet accord obtenu hier au finish qui serait annoncé aujourd'hui. Tout le monde est cependant resté très prudent. Ainsi, le ministère de la Recherche français, qui participe aux négociations, n'a ni confirmé, ni infirmé ces rumeurs.L'Union européenne s'est en tout cas montrée très ferme sur ce dossier. Elle avait notamment, devant le blocage du projet, annoncé qu'elle était prête à faire cavalier seul et construire Iter avec les deux partenaires (Chine et Russie) qui la soutenait. La France, de son côté, avait déclaré qu'elle était prête à doubler sa contribution jusqu'à 914 millions d'euros sur un budget de construction global estimé à 4,6 milliards d'euros. Autre élément nouveau qui peut peser dans la délicate balance : l'intérêt que montrent pour le projet le Brésil, l'Inde et la Suisse, trois nouveaux pays qui pourraient participer à l'expérimentation sans toutefois bénéficier du statut de membre fondateur.Cadarache aujourd'hui ? La réponse intéresse toute l'Europe qui pourrait prendre une position en pointe sur ces technologies très prometteuses dans le domaine de l'énergie. Mais la réponse intéresse évidemment plus particulièrement la région PACA : le projet Iter, celui de la conquête de l'énergie inépuisable du soleil, représente un investissement de près de 5 milliards d'euros sur cinq ans pour la construction du réacteur et autant sinon plus pour son fonctionnement sur plusieurs dizaines d'années. A la clé, d'importantes retombées pour toute la région et notamment pour des centres technologiques comme Sophia Antipolis. Reste un point qui soulève moins d'enthousiasme. Pour la Région PACA la facture qui risque d'être colossale : dans le schéma de financement qui est apparu, près des trois quarts des 914 millions d'euros promis par la France sur cinq ans seraient à la charge des collectivités PACA.

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