IVCS à Sophia: la grande revue des start-up azuréennes

Posté mar 10/12/2002 - 00:00
Par admin

Le capital risque est dans ses eaux basses mais le mouvement de création d'entreprises innovantes reste vivace sur la Côte : aux côtés des grands (Quescom, Castify, Activia), de nouveaux noms apparaissent (Benomad, Neion Graphics, Aktis Medical, NetOnWeb, Open-Plug).

Année difficile, année de transition. Le capital risque est dans ses eaux basses. Encore plus que l'an dernier. Capital IT à Paris avait déjà affronté ces courants contraires il y a un mois. Le 6ème IVCS (International Venture Capital Summit (sommet international du capital risque), la semaine dernière à Sophia Antipolis s'est joué dans le même contexte. La manifestation organisée par le CEI (Ceram Entrepreneurs innovation) n'en a pas moins tenu bon avec environ 300 participants, 36 projets (trois désistements de dernière heure avaient été enregistés). Certes les capital-risqueurs sont venus moins nombreux (ils l'étaient déjà l'an dernier par rapport aux années euphoriques 1999 et 2000). Le choix de Sofinnova, l'un des acteurs majeurs, de célébrer son trentième anniversaire à Paris, le premier jour du sommet, n'a pas arrangé les choses. Mais le fil a été maintenu. Les principales sociétés de capital-risque se sont déplacées ne serait-ce que pour garder le contact et jeter un œil sur l'état du marché des jeunes pousses.Le 6ème IVCS aura permis aussi d'organiser une grande revue des start-up azuréennes. Celles-ci ont été réunies par la CCI NCA le mardi pour une remise des "awards" 06" par le président Francis Perugini. Une dizaine d'entreprises des Alpes-Maritimes sélectionnées pour participer au sommet ou ayant participé à un sommet précédent et ayant levé des fonds en 2002 ont été distinguées. Plusieurs sont désormais connues et reconnues (le sommet, suivant les tendances du marché, s'est attaché beaucoup aux second et troisième tours de table) : Quescom et Wimba (deux sociétés qui ont participé à des précédents IVCS pour leurs levées de fonds 2002), Castify Networks (à la recherche de 5 millions d'euros), Tornado Technologies (3M€), Activia Networks (6 à 8 millions d'euros). D'autres sont de création plus récente mais ont déjà levé des fonds comme CDCK (qui demandait 2,4 M€), Quantificare (5M€ recherchés).D'autres encore sont à la recherche d'un premier tour ou d'un amorçage. Autant de start-up qui apportent une preuve de la vitalité de la Côte d'Azur dans le domaine de la création d'entreprises innovantes. Aktis Medical (recherche 700K€) de Véronique Castelo, a choisi de fabriquer des appareils médicaux de ventilation pour combattre l'apnée du sommeil. Benomad (500K€) de Stefane Manard, est une entreprise qui sort de l'incubateur PACA-Est et joue sur le créneau du logiciel pour le marché du transport. Neion Graphics (1,5M€) de Patrick Haddad, offre un bel exemple de rebond. Fondateur de m-Pixel, remarquable société technologique qui a disparu dans le naufrage de l'Atelier de l'Innovation, Patrick Haddad a relancé une start-up qui joue la communication par l'image à travers une technologie combinant les images photographiques avec des plans d'informations vectorielles. Tout le marché des images pour mobiles...Parmi les nouveaux venus dans cette quête de capitaux, à citer également NetOnWeb (recherche 4M€) de Joël Pons, un éditeur d'outils d'administration de réseaux d'entreprise qui vient de quitter Green Side à Sophia pour s'installer au CICA. Quant à Open-Plug (1,2M€), d'Eric Baissus, un ancien de Texas Instruments, il attaque un marché potentiellement gigantesque : la mise à jour logicielle des téléphones portables par téléchargement.Vont-ils obtenir ce qu'ils recherchent ? La plupart estimaient avoir pu obtenir des contacts intéressants lors de ces deux journées. Mais, comme toujours lors de ce type d'opérations, il faudra attendre quelques mois pour voir si ces contacts sont suivis d'effets et débouchent sur des prises de participation. Wimba (1,1 millions d'euros levés en 2002), Tornado Technologies (1,7 millions d'euros), Castify (1,5 millions d'euros) ou encore Quescom (14 millions d'euros en 2002), ont attendu parfois plus d'un an pour aboutir. Quescom, qui avait participé à l'édition 2000 du sommet, n'a ainsi levé que début 2002...

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