Jazz à Juan : la Pinède Gould a vibré aux rythmes de Sidney Bechet

L’hommage rendu hier soir à Sidney Bechet a lancé sur de bonnes bases le 49ème édition de Jazz à Juan. 50 ans après sa disparition, l’esprit de celui sans lequel le plus ancien festival de Jazz en Europe n’existerait pas, hante toujours la mythique Pinède Gould. Il faut dire que les musiciens choisis hier soir pour perpétuer la légende de celui qui a imprimé une marque indélébile sur Antibes ont été à la hauteur de celui qui fit les belles heures du Vieux Colombier à Juan les Pins durant la dizaine d’années de sa période française.

Une période durant laquelle précisément Sidney Bechet fut accompagné par 5 des membres du « Bechet Memory All Stars » qui prouvèrent une nouvelle fois que les années ne semblent guère avoir de prise sur les musiciens de Jazz. Réunis autour du batteur Poumy Arnaud et du pianiste Christian Azzi, qui a enregistré plus d’une centaine de titres avec le maître, ce septet a enthousiasmé les spectateurs en enchaînant les compositions de Sidney Bechet, terminant par Petite fleur et Dans les rues d’Antibes.

Un hommage auquel participa un « special guest » : Bob Wilber, le clarinettiste élève, partenaire et ami de Sidney Bechet. Bob Wilber qui assura la transition avec la seconde partie de la soirée puisque on le retrouva également comme invité du Docteur Michael White avec qui il interpréta notamment une exceptionnelle Ode à Sidney Bechet. Originaire de la Nouvelle Orléans, Docteur Michael White enseigne la musique à l’université tout en étant un fabuleux clarinettiste, ce qu’il démontra hier soir à la tête de son sextet en alternant ses compositions avec des reprises de morceaux de Sidney Bechet.

Le plus logiquement du monde, la soirée se termina, pour le plus grand bonheur du public, par une nouvelle reprise de Dans les rues d’Antibes, interprétée cette fois par l’ensemble des musiciens ayant participé à la soirée.