Jean-Marie Gustave Le Clézio : un Niçois, prix Nobel de littérature 2008

Son nom revenait depuis quelques années dans ceux des écrivains "nobelisables". Cela s'est confirmé cette année : le prix Nobel de littérature 2008 a été attribué à Jean-Marie Gustave Le Clézio pour son œuvre "de la rupture", ainsi que l'a annoncé hier jeudi l’Académie suédoise. Avec lui, c'est un enfant de Nice qui a été couronné même si JMG Le Clézio, "écrivain nomade" a sillonné le monde et réside depuis des années à Albuquerque (Nouveau-Mexique, Etats-Unis). Considéré comme un des maîtres de la littérature francophone contemporaine Le Clézio est né le 13 avril 1940 à Nice d’une famille bretonne émigrée à l’Ile Maurice au 18ème siècle. Son premier coup d'éclat littéraire date de 1963 (l'écrivain avait alors 23 ans), avec le prix Renaudot pour son livre "Le Procès Verbal".

Depuis, Le Clézio est devenu un auteur-culte alignant des romans, des essais, des récits comme "La fièvre", "Le déluge", "L’extase matérielle", "Terra amata", "Le livre des fuites", "La guerre", "Voyages de l’autre côté", ou encore "Désert", considéré comme l'un de ses chefs d'œuvre, "Le chercheur d’or», "Onitsha, "Etoile errante" "Diego et Frida", jusqu'à "Ritournelle de la faim" son dernier livre publié cette année.

Nice, la ville natale du prix Nobel français de littérature (le dernier écrivian français à obtenir le Nobel de littérature est Claude Simon en 1985) a applaudi. Christian Estrosi a salué immédiatement "l'attribution du Prix Nobel de littérature à Jean-Marie Gustave Le Clézio, né à Nice, où il a passé une partie de sa jeunesse, et où il revient souvent". Dans un communiqué, le maire de Nice déclare éprouver "une grande admiration pour cet écrivain voyageur qui a su si bien saisir l'âme des territoires où il a vécu et notamment celle de notre pays niçois". Il évoque également "des pages magnifiques sur le port de Nice, sur les vallées du haut pays, sur les villages de la Vésubie où la famille de Jean-Marie se réfugia pendant la guerre".

Patrick Allemand, vice-président du Conseil régional et président du groupe "Changer d'ère", a souligné quant à lui le fait que"si JMG Le Clézio est avant tout un citoyen du monde dont les livres sont la seule patrie, il a toujours entretenu une relation passionnelle avec sa ville natale, notamment lorsqu’il a écrit sur ses nombreux contrastes, naturels comme sociaux",