Président du comité d'évaluation de la mise en œuvre de la réforme, le député-maire d'Antibes s'est déclaré favorable, dans l'Education nationale, à la suppression du dernier jour de vacances de la Toussaint, plutôt que du lundi de Pentecôte. Son rapport doit être remis fin juin.
"Cacophonie", "fiasco", "lundi d'échec" pour les opposants; paisible... "vendredi du pont de l'Ascension" pour le gouvernement : le premier "lundi de Pentecôte" travaillé au titre d'une "journée de solidarité" continue à diviser la France. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, devrait faire un point sur le dossier ce soir sur France 2, lors de l'émission "Question ouverte". Mais ce sera à Jean Leonetti, député-maire d'Antibes et vice-président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, de faire des propositions d'aménagement en tant que président du comité d'évaluation de la mise en oeuvre de la réforme. Un comité composé de 12 membres qui se réunit pour la première fois aujourd'hui et commencera son travail la semaine prochaine en auditionnant les leaders des cinq confédérations syndicales. Le rapport, quant à lui, devrait être remis à Jean-Pierre Raffarin à la fin du mois de juin.
Hier, à l'occasion d'une interview sur RTL, Jean Leonetti a donné quelques indications sur la façon dont il analysait le problème. "Nous avons voté une journée de solidarité mais pas voté que c'était obligatoirement lundi de Pentecôte: c'est logique qu'on ait un bilan un peu contrasté aujourd'hui, avec des gens qui travaillent et des gens qui ne travaillent pas", a-t-il noté. "On s'est retrouvé avec un lundi de Pentecôte imposé de manière générale parce que l'Education nationale a fait ce choix".
Mais pour Jean Leonetti, cette solidarité doit se traiter avec encore plus de souplesse et de solidarité et ce sera à la commission de faire des propositions alternatives. Le président du comité pense notamment que les rectorats doivent prendre plus de liberté par rapport au lundi de Pentecôte et qu'il pourrait être préférable de supprimer le dernier jour des vacances de la Toussaint. "Si la mesure apparaît comme juste et équilibrée, elle sera acceptée", estime Jean Leonetti.