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L’UFC-Que Choisir dénonce les marges des distributeurs sur les viandes

L’association de consommateurs UFC-Que choisir démontre dans une étude que l’évolution des prix agricoles entre 1990 et 2008 ne sont pas justifiés. L’UFC dénonce les abus des professionnels de l’industrie et ceux de la distribution qui tendent en à répercuter les hausses de prix agricoles, mais “oublient“ de répercuter les baisses, notamment lorsque surviennent des crises sanitaires. L’association émet plusieurs propositions pour mettre fin aux excès.

L’association de consommateurs UFC-Que choisir démontre dans une étude que l’évolution des prix agricoles entre 1990 et 2008 ne sont pas justifiés. L’UFC dénonce les abus des professionnels de l’industrie et ceux de la distribution qui tendent en à répercuter les hausses de prix agricoles, mais “oublient“ de répercuter les baisses, notamment lorsque surviennent des crises sanitaires. L’association émet plusieurs propositions pour mettre fin aux excès.

 

L’UFC-Que Choisir a publié son étude sur la formation des prix à long terme pour trois grandes filières: bœuf, porc et volaille. Cette étude démontre que depuis 1990 de nombreux écarts injustifiés sont apparus entre les prix agricoles et les prix au consommateur. En effet, le prix du bœuf en rayon aurait augmenté de 50 % entre 1990 et 2008, alors que dans le même temps, le prix de l’animal subissait au total une baisse de 15%. Les calculs montrent que les surcoûts avancés par les professionnels n’expliquent que 1,1 €/kg à 1,5 €/kg sur les 6 €/kg d’augmentation. Le reste de cet écart s’est surtout constitué à la faveur des deux crises de la vache folle, où les fortes baisses du prix de l’animal n’ont jamais été répercutées sur les prix aux consommateurs. Dans le même temps et pout des raisons identiques, le prix de détail de la viande de porc a progressé de 26 % (échine) et celui de la volaille s’est envolé (+40%), alors que les prix agricoles baissaient respectivement de 30 % et 7 %. La responsabilité dans l’augmentation des marges est, au moins pour le cas du porc, plus prononcée au niveau de la distribution qu’à l’échelon industriel.

 

Alors que l’alimentation fait partie des premiers postes de dépenses des ménages et grève plus fortement les budgets modestes, l’association de consommateurs soumet plusieurs pistes pour limiter les dérives : demander aux opérateurs de s’expliquer sur ces divergences entre les prix agricoles et les prix à la consommation, faire publier le montant des marges brutes et nettes des opérateurs pour les grandes familles de produits alimentaires par l’Observatoire des Prix et des Marges. D’autre part, l’UFC demande aux autorités en charge de la concurrence de renforcer leur vigilance sur les secteurs industriels très concentrés et de vérifier que les crises sanitaires n’induisent pas un effet d’aubaine pour les professionnels. Enfin l’association propose de donner à l’Autorité de la Concurrence le pouvoir qui lui fait défaut de rétablir la concurrence dans les zones de chalandise non concurrentielles de la grande distribution.

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