
Jean Leonetti, comment se présente l’année 2012, d’abord pour votre commune ?
C’est une année préoccupante car nous ne sommes pas sortis de la crise, mais que nous abordons à Antibes avec des atouts grâce à de nombreux chantiers en cours qui apportent de la richesse et du rayonnement pour notre ville et devraient nous permettre de surmonter cette crise et d’en sortir plus fort. Ces projets structurants vont nous permettre d’entrer dans une nouvelle dimension. Dimension de solidarité avec la maison de retraite publique, culturelle avec la salle de spectacles, économique avec le Palais des Congrès et le parking du Pré des Pêcheurs, dimension sportive avec la grande salle omnisports des Trois Moulins.
Antibes fait partie de la CASA qui vient de fêter ses 10 ans et, mine de rien, de doubler sa superficie et de s’offrir une station de ski ?
On le dit un peu en plaisantant car la Communauté d’agglomération vient de passer de 16 à 24 communes en doublant pratiquement sa surface, même si elle ne compte que 2 000 habitants de plus. En réalité, nous accueillons désormais l’ensemble du canton de Coursegoules avec ses 8 villages de montagne dont Gréolières qui est une petite station de sports d’hiver.
Cela était encore prématuré en 2012, mais vous avez annoncé que l’Ouest du département aurait un jour prochain un avenir commun ?
Aujourd’hui, dans le département, il y a la Métropole niçoise, la Communauté d’Agglomération Antibes Sophia Antipolis et puis Cannes Grasse. Il faut que l’on travaille, de manière lucide et déterminée, avec Cannes Grasse sur des projets communs afin d’avoir un jour une réunion des pôles Cannes Grasse Antibes. J’en formule le vœu.
2012 sera aussi l’année d’un grand débat démocratique que vous souhaitez apaisé ?
Je le souhaite surtout approfondi. Je ne voudrais pas que la Présidentielle, qui est l’élection majeure de ce pays, ne sombre dans la médiocrité. Je voudrais que chaque français regarde les projets et se pose la question de quel est l’homme ou la femme capable de porter un projet pour la France. Un projet de rayonnement, d’avenir et d’espoir. Essayons donc de faire une belle campagne. Une belle campagne, c’est bien sûr une campagne victorieuse, mais j’aimerais que ce soit une campagne où chacun se respecte, et où les idées l’emportent sur les petites phrases.
D’ici là vous êtes en charge des Affaires Européennes. L’Europe a plus que jamais un avenir ?
L’Europe, c’est notre de destin et moins d’Europe, c’est moins de France. Sous l’impulsion du Président de la République et de la Chancelière Allemande, on est en train de franchir une étape décisive. On avait créé une monnaie unique, mais on n’avait pas créé le pilotage de cette monnaie. On est en train de le faire, tout en créant une gouvernance économique européenne et en harmonisant nos projets. On va sortir plus fort de cette crise en entrant dans un monde nouveau. Cela sans renier nos valeurs, mais en les réaffirmant au travers d’un effort collectif et d’une solidarité renforcée. Je crois que nous sommes capables de relever ces défis qui sont des défis mondiaux.