L’Observatoire de l’Immobilier d’Habitat a présenté hier soir à Nice les chiffres de l’immobilier azuréen pour l’année 2012. Des résultats catastrophiques avec un recul de 33%, tant sur l’offre nouvelle de logements que sur le volume des ventes enregistré. Si la relative bonne tenue des ventes en blocs aux opérateurs de logements sociaux masque un peu la réalité du désastre, les ventes du secteur libre se sont effondrées et, avec 1 754 transactions, atteignent leur plus bas niveau depuis 34 ans. Une chute vertigineuse qui n’a cependant pas empêché les prix de continuer à augmenter (+4%), la demande de logement restant toujours supérieure à l’offre. Dans l’ancien, le volume des reventes est également fortement à la baisse (-24%) et les prix sont aussi légèrement en hausse. Pour Jean-Marie Ebel, le Président de l’Observatoire Immobilier, cette crise est d’une ampleur sans précédent et il souhaite que les pouvoirs publics s’emparent du problème et fassent de la construction de logements une cause nationale, d’autant plus que les prévisions pour 2013 sont très sombres, même si un petit rebond est espéré en fin d’année.

Les pistes à suivre pour relancer l’offre
La mise en œuvre du dispositif Duflot, qui remplace le Scellier qui a dopé les ventes pendant des années, devrait faire du bien au marché, surtout si les plafonds de loyer fixés dans le département, jugés pour l’instant satisfaisants par les professionnels, ne sont pas révisés à la baisse par le Préfet des Alpes-Maritimes. Pour autant, une véritable relance de l’offre ne sera réalisée qu’en réformant le droit de l’urbanisme pour faciliter la délivrance des permis de construire et surtout limiter les recours abusifs qui se sont multipliés l’an dernier avec près de 1 000 logements bloqués par des recours. Pour Jean-Marie Ebel une politique volontariste dans le secteur du logement est aujourd’hui indispensable pour éviter un désastre économique et social dans le département, notamment au niveau de l’emploi.