La CASA adopte son SCOT et dessine son horizon 2020
C'est une des grandes étapes depuis la création de la CASA : la communauté dagglomération Sophia Antipolis, en adoptant le 5 mai dernier le SCOT, le schéma de cohérence territoriale, dispose désormais de sa feuille de route "communautaire" pour les 15 ans qui viennent. S'insérant entre la DTA (Directive Territoriale d'Aménagement) au niveau du département, et le PLU (Plan Local d'Urbanisme), au niveau de chaque commune, le SCOT est un document de planification territoriale établi à léchelle intercommunale. Dans ce domaine, la CASA est la première à adopter un SCOT dans le département des Alpes-Maritimes et la troisième en région PACA.
Une "ville-pays" dont Sophia est le coeur
Ce schéma de cohérence territoriale représente un très gros travail. Le document prend acte des décisions antérieures comme les anciens POS (Plan d'occupation des sols) et cela pour l'ensemble des communes de l'agglomération. Partant de l'acquis, il décrit les grandes orientations et en quelque sorte les "matérialise" sur le terrain. Il porte ainsi l'intégralité du projet communautaire et notamment, pour la CASA, la matérialisation de son concept de "ville-pays" dont la technopole de Sophia Antipolis est le coeur.
Formalisé fin 2005, le diagnostic présente les analyses du territoire à travers 4 fonctions essentielles : habiter, travailler, se déplacer et accéder aux équipements. Outil privilégié de la mise en oeuvre du Projet dAgglomération et de la matérialisation de la "ville-pays", le SCOT sera le document-cadre des politiques publiques dans des domaines tels que lhabitat, le développement économique, la protection et la valorisation de lenvironnement, les déplacements... Autant dire que, même s'il n'est pas "opposable", les PLU ou autres documents élaborés au sein de chaque commune de la communauté devront être en accord avec lui.
Une population qui passerait de 170.000 à 193.000 habitants
Quelle vision de la CASA à l'horizon 2020 nous propose le SCOT ? En terme de croissance démographique, la population des 16 communes de la CASA (26.714 hectares) passerait de 170 000 habitants en 2004 à 193 000 en 2020. Cela se traduit tout naturellement en terme de développement de l'habitat : en tenant compte dune légère diminution de la taille des ménages, il est envisagé une augmentation du parc de résidences principales de lordre de 12 500 logements, soit une moyenne denviron 800 logements par an.
En terme d'emploi, dans un contexte de développement maîtrisé, il est tablé sur une croissance moyenne annuelle de lordre de 1100 emplois sur le territoire de la CASA, dont 600, environ, seraient localisés dans le parc de Sophia. A lhorizon 2020 du SCOT, les 9000 emplois attendus, selon ces prévisions, seront localisés, dans les secteurs déjà aménagés, et dans les zones nouvelles du parc actuel, proches de la RD 103. Donc pas besoin à cette échéance de réaliser de nouvelles extensions de Sophia, hors quelques aménagements comme le site de la carrière Roque à Roquefort-les-Pins et une partie du secteur de la Vanade à Villeneuve-Loubet.
Les grands aménagements
Au chapitre des aménagements, on retiendra quelques grands projets comme l'extension du port Vauban, la construction d'une cité judiciaire, un parc des expositions à Valbonne, une salle de spectacle avenue Jules Grec à Antibes, la réalisation d'une ligne de transport urbain en site propre (entre Antibes et Sophia), etc. On y note également la mise en place de nouvelles déchetteries (Roquefort-les-Pins, Gourdon, La Colle-sur-Loup, Biot-Villeneuve-Loubet), etc.
Difficile évidemment de résumer un document dense de plus d'une centaine de pages. On y trouvera tout ce qui concerne le développement économique, lagriculture, laménagement de lespace, lenvironnement, léquilibre social de lhabitat, les transports, les équipements et les services. Le SCOT dessine également le projet daménagement et de développement durable retenu, projet qui fixe les objectifs des politiques publiques durbanisme en matière dhabitat, de développement économique, de loisirs, de déplacements des personnes. Le tout dans une logique de développement durable.
Ce document sinscrit de plus dans un processus dynamique de réflexion et daction sur laménagement et le développement du territoire. Rien n'est donc figé. Mais désormais le cadre de départ n'en est pas moins fixé.
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