La démission surprise du patron d'Infineon Technologies

Annoncée hier, une démission surprise d'un grand patron qui ne manquera pas d'être regardée de près dans une filiale de Sophia Antipolis : celle d'Ulrich Schumacher, qui occupait le poste de directeur général et président du directoire (CEO) d'Infineon Technologies. Ce groupe, un des grands fabricants mondial de semi-conducteurs, est implanté depuis la fin des années 90 sur la technopole à travers Infineon Technologies France SAS (environ 120 personnes). Ce départ soudain et très avancé (le mandat d'Ulrich Schumacher, patron très médiatique, courait jusqu'en 2007), n'a pas fait l'objet de commentaires à la direction du groupe. Il a été précisé tout juste que les orientations ne changeraient pas et que ce serait le président du conseil de surveillance Max Dietrich Kely qui serait chargé du remplacement pour une durée qui ne dépasserait pas un an. Une explication peut-être cependant à lire entre les lignes ce matin. Il y a quelques mois, Ulrich Schumacher avait envisagé la possibilité de déménager à l'étranger le siège d'Infineon pour alléger son taux d'imposition (la Suisse avait été évoquée). Un porte-parole du groupe s'est empressé de faire savoir ce matin qu'Infineon avait renoncé à ce déménagement.