La disparition de Charles Ginésy, ancien président du Conseil général des AM

Posté mar 01/01/2013 - 19:14
Par admin

Maire de Péone-Valberg de 1959 à 2001, sénateur de 1988 à 2008, président du Conseil général des Alpes-Maritimes de 1990 à 2003, Charles Ginésy est décédé le 30 décembre dernier à l'âge de 90 ans. Cet homme de la montagne, enseignant de formation, restera comme celui qui a assuré la succession de Jacques Médecin à la présidence du Conseil général dans une période troublée. La classe politique régionale lui a rendu hommage.

La disparition de Charles Ginésy, ancien président du Conseil général des AM

Ancien président du Conseil général et sénateur des Alpes-Maritimes, Charles Ginesy est décédé le 30 décembre 2012 à l'âge de 90 ans. Né le 12 mai 1922, cet enseignant de profession, avait commencé sa carrière politique comme maire de Péone-Valberg en 1959. Il avait ensuite été constamment réélu maire de ce village du haut-pays niçois jusqu'en 2001, date à laquelle il avait passé la main à son fils unique, Charles-Ange Ginésy.

Au Conseil général, Charles Ginésy est entré en 1961, après avoir été élu conseiller général pour le canton de Guillaumes. Constamment réélu à ce poste, il devient président du conseil général des Alpes-Maritimes en 1990, assurant la succession de Jacques Médecin dans une période difficile et le restera jusqu'en 2003, date de sa démission au profit de Christian Estrosi. Auparavant, en septembre 1988, Charles Ginesy était devenu sénateur. Il le restera jusqu'en 2008. Il avait décidé alors de ne pas se représenter et avait été élevé à la dignité de sénateur honoraire.

Les réactions

A l'annonce de son décès, les hommages lui ont été rendus par les élus régionaux.

"Les Alpes-Maritimes viennent de perdre une personnalité qui a marqué de son empreinte la vie de ces dernières décennies", a déclaré Eric Ciotti, actuel président du Conseil général. "Charles Ginésy était un vrai montagnard, attaché à développer sa commune, à offrir des emplois aux jeunes, mais aussi à préserver l’exceptionnel cadre naturel du Mercantour. Il le fit aussi en sa qualité de président du parc national du Mercantour dont il suivit l’élaboration" a noté Eric Ciotti rappelant qu'il avait su faire de Valberg "une station hivernale renommée et dynamique". Parallèlement, "en sa qualité de président du Syndicat mixte de Sophia Antipolis il a accompagné le développement de la technopole et l’ouverture aux nouvelles technologies de l’information et de la communication".

Et de souligner qu'après avoir succédé le 7 décembre 1990, à Jacques Médecin à la présidence du Conseil général, "dans une période troublée, cet homme à la forte personnalité s’affirme comme un rassembleur et fédère autour de lui tous les élus du département. Amélioration et sécurisation des routes des vallées, développement des stations de ski, rénovation des villages et création d’infrastructures modernes et d’intérêt général, souci de maintenir la vie dans les communes constituent alors les axes majeurs de sa politique."

Pour Christian Estrosi, ancien président du Conseil général lui aussi, et président de la métropole Nice Côte d'Azur, "au-delà d'un lien politique, c'est avant tout un véritable lien d'amitié que j'entrenais avec cet homme d'une grande qualité humaine. Nous partagions la même volonté de défendre et de servir le département des Alpes-Maritimes. Son engagement a été essentiel, notamment dans le désenclavement des vallées et dans les améliorations routières qu'il a apportées. Plusieurs tunnels dans le département portent d'ailleurs son nom. Engagé dans l'aide aux communes, il a permis un aménagement équilibré du territoire des Alpes-Maritimes."

Premier vice-président de la Région Provence-Alpes Côte d'Azur, Patrick Allemand, a souligné que, "ayant été son opposant, je garderai de lui le souvenir d'un gaulliste humaniste qui avait su stabiliser l'institution départementale après le départ de Jacques Médecin."

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