La Fondation Maeght expose à Vallauris

Posté jeu 11/07/2013 - 11:26
Par admin

"Vallauris et la Fondation Maeght : une histoire d’amitié", tel est le titre d’une double exposition proposée jusqu’au 18 novembre à Vallauris au Musée Magnelli – Musée de la Céramique. La Fondation présente tout d’abord une soixantaine d’œuvres de petites et moyennes dimensions de quelques uns des grands artistes qui en jalonné son histoire comme Miro, Giacometti, Braque ou Calder. La seconde partie de l’exposition permet de découvrir les œuvres de jeunesse de Baya, cette incroyable artistes algérienne qui, à l’âge de 16 ans, découvrit par elle-même ce que la peinture occidentale venait de mettre 60 ans à faire aboutir.

La Fondation Maeght expose à Vallauris

Baya - Femme aux trois tapis, 1947. © Photo Galerie Maeght Paris.

Jusqu’au 18 novembre, la Fondation Maeght présente à Vallauris au Musée Magnelli - Musée de la Céramique, une double exposition consacrée aux grands maîtres de la Fondation et à Baya, une étonnante artiste algérienne qui faisait du surréalisme sans le savoir. Dans un premier temps, la Fondation a choisi de faire dialoguer quelques uns des grands artistes qui ont jalonné son histoire, en présentant une soixantaine d’œuvres de petites et moyennes dimensions. Des trésors rarement montrés qui prouvent que la taille n’a rien à voir avec la qualité de chef d’œuvre. Les salles du rez-de-chaussée montrent ainsi un face à face dans lequel les sculptures d’Alexandre Calder, l’artiste du mouvement, répondent à 4 magnifiques ensembles de bronzes de Georges Braque, maître de la composition, et à des sculptures d’Alberto Giacometti qui privilégient la station debout comme avec La Femmede Venise. Plus loin, le classicisme des bustes de Giacometti, s’oppose à la liberté de Miro qui s’affranchi allégrement des idées reçues avec ses collages qu’il réserve à la sculpture. A côté de ces petits chefs d’œuvre, les visiteurs pourront également admirer des œuvres étonnantes d’Eduardo Chillida, de Pol Bury  ou encore celles plus morbides d’Erik Dietman et de Miquel Barcello.

Des tableaux lumineux

Outre ces sculptures, Adrien Maeght a également sélectionné un ensemble lumineux de toiles et œuvres sur papier qui révèle toute la richesse de la collection de la Fondation. Les huiles de Tal Coat et une grande acrylique sur toile d’Hans Hartung côtoient ainsi des lithographies originales de Calder ou d’Ubac, des œuvres sur papier d’Antoni Tapies ou une étude de nu de Nicolas de Staël. Un véritable enchantement qui se prolonge avec ce qui constitue la véritable seconde partie de l’exposition : la découverte des œuvres de jeunesse de Baya, cette incroyable artiste algérienne qui, à l’âge de 16 ans, découvrit par elle-même ce que la peinture occidentale venait de mettre 60 ans à faire aboutir. Une artiste admirée par les surréalistes et dont le nom est parfois cité pour évoquer l’art brut. Dans son imaginaire, les nombreuses figures féminines se déploient auprès de fleurs fantastiques, d’animaux fabuleux et d’intérieurs chatoyants. C’est Aimé Maeght qui découvrit Baya en Algérie et qui organisa sa première exposition en France. Il la fit même venir en 1948 sur la Côte d’Azur, ce qui lui donna l’occasion de venir à Vallauris où elle réalisa une série de céramiques aux côtés de Picasso à l’atelier Madoura. Son exposition aujourd’hui au Musée Magnelli – Musée de la Céramique constitue donc un peu un retour aux sources.  

Vallauris et la Fondation Maeght : une histoire d’amitié – Musée Magnelli – Musée de la Céramique – Place de la Libération à Vallauris. Jusqu’au 18 novembre 2013. 

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