La société azuréenne Malongo devrait maintenant pouvoir construire sa nouvelle usine de torréfaction à La Gaude, dans la ZAC du "Plan du Bois" sur des terrains anciennement d'IBM. Le dernier verrou a été levé en début de semaine. Pierre Tanguy, maire de La Gaude, a délivré mardi le permis de construire autorisant cette implantation. C'est sans doute (la prudence s'impose car il y a eu tant de rebondissements) l'épilogue d'un dossier emblématique pour la Côte d'Azur qui posait la question de la place des activités industrielles "propres" sur le territoire azuréen.
Pour accorder ce feu vert municipal, Pierre Tanguy, le maire de la Gaude, n'avait guère le choix ayant épuisé les recours. Le tribunal administratif de Nice avait déjà statué en février 2007. Il avait estimé que le projet respectait l'environnement et s'inscrivait dans les règles d'urbanisme de la commune. Dès lors, le maire ne pouvait pas s'opposer à la délivrance du permis de construire. Mais sous la pression des opposants à ce projet (des habitants de La Gaude et de Saint-Jeannet regroupés dans l'association ASEZAT), la commune avait interjeté appel.
Peine perdue, car la cour administrative d'appel de Marseille avait suivi la juridiction niçoise. Sous peine de sanction financière, il avait été donné trois mois à Pierre Tanguy pour instruire de nouveau le permis déposé par Malongo. C'est ce permis qui a donc été accordé hier. Les opposants n'ont cependant pas désarmé. Gérard Nirascou, maire de Saint Jeannet, tout comme l'association ASEZAT ont ainsi déclaré à Nice-Matin mercredi leur intention de déposer "un recours devant le tribunal administratif de Nice à l'encontre du permis délivré par M. Tanguy."
La "cité du café" de Malongo, société actuellement implantée sur la zone industrielle de Carros, représente un investissement de près de 30 millions d'euros. Les bâtiments vont rassembler le siège social de l'entreprise, une usine de torréfaction ainsi qu'un centre de recherche, un musée, un "café" et une boutique. Le projet de "cité du café" avait été initié en 1997. Après un premier essai infructueux d'implantation à Sophia Antipolis, il s'était orienté en 2005 vers les terrains de la ZAC du plan du Bois, sur les anciens terrains d'IBM. Avec là aussi bien des difficultés de parcours
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