La mort de David Bowie : l'hommage de David Lisnard (Cannes)

Posté lun 11/01/2016 - 18:15
Par admin

Le monde rend hommage à David Bowie, l'homme aux mille visages, qui a disparu hier deux jours après son 69ème anniversaire et la sortie de "Blackstar", son nouvel album. Le 28ème et le dernier. Des hommages qui viennent aussi de la Côte d'Azur où le chanteur star séjournait régulièrement. A Cannes, cette disparition prend une résonnance particulière dans une ville où le chanteur, mais aussi l’acteur et compositeur de musiques de films, séjournait régulièrement à l’occasion notamment du Festival de Cannes et du Midem. Voici l'hommage que lui adresse  dans un communiqué David Lisnard, le maire de Cannes.

"David Bowie avait une capacité sans limite de se mesurer à la liberté et à l’inconnu. Grâce à ce don exceptionnel, il nous lègue des trésors, résultats d’une expérience individuelle et artistique unique dans le monde du rock. Comme l’a écrit René Char, il est de ceux qui  « montrent diversement habitable notre monde tragique ou burlesque mais qui recherchent l’art".

"Adepte de l’art total, insaisissable ayant toujours dix longueurs d’avance, David Bowie a influencé toute la pop moderne. Il fait partie de notre vie qu’il accompagne depuis 40 ans. Il a donné une poignée d'albums fondamentaux, toutes les pistes à suivre, du rock décadent à la pop électronique, à toutes les générations qui allaient suivre. Il laisse dans nos cœurs et à l’histoire du rock des albums majeurs comme « The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars », « Hunky dory », « Low », « Heroes », « Scary monsters» ou bien encore l’expérimental et envoûtant « Outside ».

Cette figure tutélaire, qui est à la source du glam rock, du rock industriel, du punk et de la new wave, a toujours fait preuve de générosité en accompagnant de nouvelles tendances et de nouveaux groupes ou chanteur qui se réclamaient de son héritage. Instigateur et inspirateur, des groupes comme The Cure, Nirvana, Placebo ou Arcade fire ont bénéficié de sa bienveillance et de son aura.

Il venait de sortir « Blackstar », une sorte de requiem personnel au charme prophétique. Avec une exigence de beauté inchangée jusqu’à la fin, cet être de lumière a chanté un monde crépusculaire avec amour et élégance. David Bowie n’a pas tant devancé les modes qu’il les a marquées de son sceau, avec distance, parfois avec sarcasme mais toujours avec intelligence. Le rock, donc notre culture, perd aujourd’hui l’un de ses maîtres."

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