La mort de Raymond Hains, l'un des derniers "nouveaux réalistes"

Posté mer 02/11/2005 - 00:00
Par admin

Une page se tourne sur Nice et la génération des "nouveaux réalistes". Après la mort d'Arman aux Etats-Unis, artiste qui marquera à jamais l'Ecole de Nice, c'est Raymond Hains qui se partageait entre Nice et Paris et qui est mort vendredi 28 octobre dans la capitale, à l'âge de 78 ans. On pourra lire dans Le Monde, sous la plume de Philippe Dagen, un portrait de celui qui, avec Villeglé, Klein, César, Arman, Raysse, Spoerri, Tinguely, Niki de Saint Phalle, fonda et anima le mouvement des "nouveaux réalistes" (voir "Raymond Hains, affichiste et anarchiste du Nouveau Réalisme).De Raymond Hains, Nice retiendra aussi parmi beaucoup d'autres choses, la façon dont ce "dadaiste" avait apprivoisé Internet. Il considérait le Web comme les toiles qu'il savait si bien tisser avec les mots. En 1997, il avait créé son premier "Macintoshage", oeuvre qui rassemblait plusieurs fenêtres d'ordinateur sur un tableau, et qui était ensuite imprimée sur tôle. Ses "Macintoshage" avaient été exposés à Nice au cours de l'été 2000.L'artiste niçois Ben, qui réservait une profonde admiration à Raymond Hains, lui rend un émouvant hommage dans l'une de ses dernières newsletters."Je l'ai vu, il y a peine 10 jours à la Fiac écrire sur lui -oui avec Raymond, le temps s'arrêtait et la fascination était là AVEC RAYMOND, on pénétrait dans une machine à voyager dans le temps Son temps n'était pas celui d'Einstein ou de Greenwich on rentrait dans un restaurant à 9 heures et on ressortait dans un autre temps celui de Hains AVEC RAYMOND, tout devenait, lieux, temps et mots Un mot en appelait dix autres qui en alimentaient trente autres On commandait une bière Stella, on se retrouvait dans la chambre de Mme Stella - je l'avoue, je me suis perdu plus d'une fois sur la route de ses mots AVEC RAYMOND se promener dans la rue c'était une légende qui se mettait en marche Quand les aficionados de Raymond se rencontrent l'un dit à l'autre : J'étais avec Raymond pendant 5 heures L'autre répond : avec moi cela a duré toute la nuit…" (la totalité de cet hommage sur le site www.ben-vautier.com)

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