La nouvelle affaire de corruption qui éclabousse Nice (Le Monde)

Posté mer 09/04/2003 - 00:00
Par admin

L'affaire Spada en décembre et puis l'incarcération du puissant secrétaire général de la ville, Michel Vialatte, d'un adjoint et d'un chef de service en mars pour corruption autour du projet de construction du stade du Ray : Nice se trouve de nouveau sur la sellette. Avec pour cette seconde affaire des conséquences beaucoup plus graves pour la ville : les grands projets comme le stade du Ray (98 M€), la nouvelle mairie(150 M€), et peut être le tramway (300 M€) vont être bloqués le temps que la justice passe au scanner les modalités d'attribution des marchés, le système occulte mis en place ne se limitant pas au seul stade de football. Nice-Matin a suivi ce dossier explosif depuis le début. On trouvera dans Le Monde d'aujourd'hui, sous la plume de son envoyé spécial Fabrice Lhomme, trois articles qui font le point et analysent la situation nouvelle dans laquelle se trouve brusquement engagée la métropole niçoise ("L'affaire de corruption qui replonge Nice dans ses années noires")."Treize ans après la chute de Jacques Médecin, la cinquième ville de France retrouve sa municipalité aux prises avec la justice. Depuis l'incarcération, le 20 mars, de son directeur des services, le maire (UMP) Jacques Peyrat, ancien leader local du Front national, est affaibli et contesté", est-il écrit ainsi en résumé. Si la probité de Jacques Peyrat n'a pas été mise en cause, le fait que le sénateur maire de Nice ait été "abusé" (selon les termes employés par Christian Estrosi, député et vice-président du Conseil général), par Christian Vialatte en qui il avait une confiance aveugle, le déstabilise singulièrement.Le Monde explique aussi comment la justice en est arrivée à Nice et à Michel Vialatte, l'homme fort de la mairie, à partir d'écoutes téléphoniques concernant une enquête sur l'attribution de marchés dans la région parisienne. Et de relier cette nouvelle affaire niçoise au fameux rapport sur la francophonie de Xavière Tibéri, "l'un des plus rocambolesques feuilletons politico-judiciaires des années 1990". L'original du rapport n'a jamais été retrouvé, ni son véritable auteur identifié avec certitude. Or avant d'arriver à la mairie de Nice, Michel Vialatte, avait été directeur général des services du département de l'Essonne. Ayant fait signer son contrat à Mme Tiberi, il avait été même un temps soupçonné d'avoir écrit lui-même ce rapport, signale le quotidien...

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