La Russie a demandé l'extradition de l'opposant kazakh arrêté à Mouans-Sartoux

Posté mer 21/08/2013 - 17:00
Par admin

Actualisation 23 août, 13 heures-La cour d'appel d'Aix-en-Provence a rejeté hier, jeudi 22 août, la demande de libération conditionnelle déposée début août. Son l'un des avocats, Me Bruno Rebstock, la justice française aurait mis en avant entre autres une question de sécurité, estimant que l'opposant kazakh serait plus en sécurité en prison qu'à l'extérieur. Moukhtar Abliazov devrait donc rester dans la prison de Luynes (Bouches-du-Rhône), où il est détenu à la suite de son arrestation à Mouans-Sartoux le 31 juillet dernier.

Moscou a demandé l'extradition vers la Russie de l'oligarque kazakh Moukhtar Abliazov qui avait été interpellé le 31 juillet dernier à Mouans-Sartoux par la police française, suite à une demande d'extradition du Kazakhstan, de la Russie et de l'Ukraine. Ces trois pays avaient engagé des poursuites à son encontre en 2009 après la nationalisation de BTA, une banque qu'il contrôlait et qui avait alors été déclarée en faillite. Installée au Kazakhstan, BTA qui dispose de filiales en Russie et en Ukraine accuse l'opposant kazakh, ancien ministre, d'avoir détourné environ 6 milliards de dollars en les faisant transiter par des comptes off-shore.

Moukhtar Abliazov, qui depuis son arrestation se trouve sous écrou extraditionnel à la centrale de Luynes, près d'Aix-en-Provence, a de son côté fait une demande de remise en liberté par l'intermédiaire de ses avocats. Cette demande sera examinée demain jeudi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Une première étape avant le traitement sur le fond de la demande d'extradition.

Le dossier est d'autant plus sensible que la France a des intérêts économiques importants au Kazakhstan. Amnesty International et Human Rights Watch ont fait valoir que la vie de l'opposant était menacée s'il était remis aux autorités kazakhes via l'Ukraine ou la Russie (il n'y a pas de convention d'extradition entre la France et le Kazakhstan). Fin mai, les conditions d'expulsion d'Italie vers le Kazakhstan de son épouse et de sa fille de six ans, avaient déjà déclenché une crise politique à Rome.

Ajouter un commentaire