Le dernier Claude Miller en clôture du Festival

Posté dim 27/05/2012 - 15:37
Par admin

Moment d’émotion ce soir en clôture du Festival de Cannes avec la projection de « Thérèse Desqueyroux », le film que Claude Miller venait juste d’achever avant de mourir en avril dernier. Avec cette adaptation d’un roman de François Mauriac, Claude Miller signe un film d’une beauté gravé, porté par un duo d’acteurs très convaincants, Audrey Tautou et Gilles Lellouche. Un film qui met un beau point final à l’œuvre d’un grand cinéaste.

Le dernier Claude Miller en clôture du Festival

 

Audrey Tautou et Gilles Lellouche, très convaincants dans "Thérèse Desqueyroux" de Claude Miller

Le rideau va tomber ce soir pour la 65ème édition du Festival de Cannes. Après la proclamation du palmarès et la remise de la Palme d’Or, les organisateurs ont encore programmé un grand moment d’émotion avec la projection du dernier film de Claude Miller que ce dernier venait à peine de terminer avant de s’éteindre en avril dernier. Pour son dernier opus, Claude Miller a choisi d’adapter un roman de François Mauriac Thérèse Desqueyroux dont l’action se déroule dans les années 20 dans les Landes, une région où la bourgeoisie locale arrange les mariages pour réunir les terrains et allier les familles. C’est ainsi que Thérèse Larroque devient Madame Desqueyroux, ce que cette jeune femme aux idées avant-gardistes accepte d’abord de bonne grâce, espérant même que ce mariage l’aidera à mettre de l’ordre dans sa tête. Mais très vite, les conventions de son milieu lui seront insupportables, au point de tenter d’empoisonner son mari à l’arsenic.

Audrey Tautou et Gilles Lellouche très convaincants

Avec Thérèse Desqueyroux, Claude Miller signe un film d’une beauté grave, porté par un duo d’acteurs magnifiques utilisés dans des registres inhabituels pour eux. Audrey Tautou incarne avec justesse un personnage ambigu confronté à un tumulte qui bouillonne en elle, tandis que Gilles Lellouche campe grand bourgeois finalement assez humain malgré son obsession sacrificielle de sauvegarder l’unité familiale, et surtout un être amoureux qui ne se déclare jamais vraiment et qui souffre de ne pas être aimé en retour. Un caractère qui ressort notamment dans la dernière scène du film, pleine d’émotion et qui vient conclure de bien belle façon l’œuvre d’un grand cinéaste.      

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