Le Guide Hubert à la découverte des "vrais" chefs de la Côte d’Azur
L’édition 2013 du Guide Hubert, le guide gastronomique du Grand Sud, a été présentée lundi à Eze, dans le cadre toujours aussi magique de La Chèvre d’Or. Rencontre avec Bernard Van de Kerckove, le correspondant du guide sur la Côte d’Azur qui évoque d’abord la bonne surprise de l’année avec la renaissance de Nice comme ville gastronomique avec l’éclosion de jeunes chefs plein de talent qui revisitent la cuisine méditerranéenne, le plus souvent en pratiquant des prix très sages. Ce n’est pas le cas des grandes maisons de la Côte d’Azur qui parviennent toutefois à maintenir leur rang grâce principalement à la qualité de leurs chefs.
Bernard Van de Kerckove aux côtés de Jean-Pierre Hubert, le créateur du Guide Hubert.
Présentation lundi dernier à Eze, dans le cadre du restaurant doublement étoilé La Chèvred’Or qui fête cette année ses 60 ans d’existence, de l’édition 2013 du Guide Hubert, le guide gastronomique du Grand Sud qui a choisi, notamment sur la Côte d’Azur, de mettre un coup de projecteur sur les « vrais » chefs, bien ancrés dans leur terroir, qui pratiquent une cuisine de caractère privilégiant le goût, qui a eu tendance ces dernières années â être un peu négligé au profit de la réalisation de belles assiettes. Pour Bernard Van de Kerckove qui, depuis près de 20 ans, est le correspondant éclairé du Guide Hubert sur la Côte d’Azur, la bonne surprise de l’année 2013 vient du réveil de la ville de Nice qui si, hormis Le Chanteclerc de l’Hôtel Negresco avec Jean-Denis Rieublanc aux commandes, ne compte pas de grandes adresses gastronomiques, a par contre vu éclore une profusion de chefs qui font preuve d’un réel talent en revisitant la cuisine méditerranéenne comme David Vaqué au Bistrot Gourmand, les frères Tourteaux dans leur restaurant Flaveur ou encore Fabio Merra, le jeune « ancien » de chez Ducasse à Vino et Cucina.
Les grandes maisons tiennent leur rang
Face à ces jeunes chefs dynamiques qui pratiquent souvent des prix très sages, les grandes maisons de la Côte d’Azur continuent à bien tenir leur rang, à commencer par Le Louis XV à Monte-Carlo, le seul trois étoiles de la Riviera, mais aussi celles emmenées par de grands chefs comme Stéphane Raimbault à L’Oasis à La Napoule, Jacques Chibois à La BastideSaint-Antoine à Grasse ou Didier Anies au Grand Hôtel du Cap à Saint Jean Cap Ferrat. D’autres chefs continuent leur progression comme Mauro Colagreco au Mirazur à Menton, Mickaël Fulci aux Terraillers à Biot ou Philippe Jégo au restaurant Les Pêcheurs au Cap d’Antibes. Des tables prestigieuses assez onéreuses car elles utilisent des produits qui coûtent cher. Il existe toutefois une façon de les découvrir à moindre prix en profitant de leurs premiers menus servis le plus souvent au déjeuner. Une bonne première approche de ces grandes maisons à condition de savoir faire la part des choses et de ne pas s’attendre à avoir dans son assiette la même chose que si l’on commandait à la carte pour 200 euros.
