Francis Lamy, un bilan tout d’abord de votre collaboration avec les chefs d’entreprise qui a commencé dès votre arrivée dans le département ?
Oui, la première réunion que j’ai présidée en arrivant en octobre 2008, c’était la réunion de l’ensemble des représentants du système bancaire et des entreprises pour veiller à ce que les banques respectent bien les engagements qu’elles avaient prises en contrepartie des aides massives accordées par l’Etat au plus fort de la crise économique et financière, afin que le marché du crédit puisse être rétabli, sinon c’était la faillite du système.
Cette collaboration s’est ensuite poursuivie lors de la déclinaison départementale du Plan de relance qui a joué un rôle crucial pour beaucoup d’entreprises azuréennes ?
Tout à fait. L’Etat s’était engagé à dépenser, soit en aides fiscales soit en dépenses budgétaires, 500 millions d’euros en 2009 dans le département. Ce contrat a été respecté et ce plan de relance a bien fonctionné, notamment pour les entreprises du BTP, ceci grâce à un travail d’équipe de l’Etat et des grandes collectivités locales du département autour du soutien à l’activité économique.
Si l’Etat a su soutenir l’économie en pleine période de crise, il est engagé maintenant dans une politique de désendettement à laquelle les collectivités locales doivent s’associer ?
Il faut à la fois accompagner la sortie de crise et, en même temps, lutter contre les déficits publics et s’engager dans la voie du désendettement afin que les déficits diminuent et, par voie de conséquence, les impôts aussi. Il en va de la compétitivité de notre économie.
Plus généralement, quels sont les grands dossiers qui vous ont le plus marqué durant votre séjour dans les Alpes-Maritimes ?
Il y a eu bien évidemment la lutte contre la crise, mais aussi la politique de Sécurité. Celle qui a été mise en œuvre a produit de bons résultats avec une baisse sensible de la délinquance qui s’est amplifiée ces derniers mois. C’est un travail que nous menons avec les Maires et le Conseil Général, et c’est une grande chance dans ce département que d’avoir des élus très soucieux de participer à l’effort en matière de sécurité.
Il y un grand chantier que vous ne pourrez pas mener à son terme : celui de l’Intercommunalité dans le département. Vous aurez tout de même le temps de dévoiler vos options ?
La Loioblige à une première présentation du schéma départemental de coopération intercommunale avant la fin du mois d’avril. Etant en fonction jusqu’à la fin du mois, il me reviendra donc présenter le projet de l’Etat à la Commission départementale de coopération intercommunale. Un projet qui sera ensuite soumis à discussion et à concertation, et c’est en partenariat avec les représentants des élus que mon successeur, à la fin de l’année, pourra adopter un schéma qui permettra aux communes d’être plus fortes, c'est-à-dire de rendre de meilleurs services aux administrés, à un moindre coût.