Le rachat d'Amadeus fait des remous... à Air France-KLM

Posté mer 09/02/2005 - 00:00
Par admin

Les salariés de l'informatique d'Air France feront-ils les frais de la vente d'Amadeus, opération à travers laquelle AF-KLM récupère 800 millions € tout en gardant la même part ? C'est ce que redoute le syndicat Sud Aérien qui menace la compagnie d'un conflit majeur.

Vente d’Amadeus : qui va payer les 4,3 Milliards € ? s'inquiète le syndicat Sud Aérien qui a publié sur son site un communiqué où il suggère une réponse : Les salariés de l’informatique Air France ?. L'analyse du syndicat est la suivante. "AF va récupérer plus de 810 millions € tout en restant propriétaire avec la même part (23,4%) de la nouvelle société qui absorbera Amadeus. Comment les nouveaux investisseurs vont récupérer leur mise colossale avec une plus value ?" "Par les bénéfices attendus d’Amadeus ? Notamment dans sa nouvelle activité d’ « Information Technologie Services » qui développe et exploitera de nouveaux logiciels d’Inventaire (Réservation), d’enregistement-embarquement des passagers (Departure Control System) et toutes les activités périphériques : Electronic Ticketing, Borne libre service, biométrie ainsi que la gestion d’échange des messages (Middleware) ?" interroge Sud Aérien. Pour le syndicat, il n'y aurait aujourd'hui qu'une hypothèse de travail : en externalisant vers Amadeus à l'horizon 2010 ces activités réalisées et exploitées aujourd’hui par la Direction des Systèmes d’Information d’Air France.L'organisation syndicale estime ainsi une perte de 500 à 1000 d’emplois sur les 1.700 actuels de la DSI d'Air France et dénonce ce qu'elle considère comme "un non-sens stratégique, non-sens économique et non-sens social. Les redevances que devra payer AF-KLM à Amadeus pour ces services externalisés coûteront 2 à 4 fois plus chers que le maintien en interne de ces activités. Ce seront des centaines d’emplois perdus pour l’informatique européenne, Amadeus sous-traitant ses développements en Asie" est-il écrit dans le communiqué publié. Et de menacer la direction générale d'un conflit social majeur la première année de la fusion AF-KLM si n'est pas assuré "le maintien au sein des informatiques AF et KLM de ces activités pour garantir les emplois au-delà de 2010."Cette polémique qui vient de surgir devrait être suivie sur la technopole de Sophia Antipolis où sont présents à la fois Amadeus (1200 salariés et 600 sous traitants) ainsi que l'établissement informatique d'Air France chargé de l'étude, du développement et de l'exploitation des systèmes informatiques mondiaux, passagers et fret (plus de 400 salariés). Tandis que Jean-Paul Hamon, actuel président d'Amadeus SA, le site de développement basé à Sophia Antipolis, après avoir lancé et dirigé Amadeus sur la technopole, a été de 1998 à 2003, Directeur Général des Systèmes d'Information et Chief Information Officer (CIO) d'Air France.

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