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Le regard de Jean Gismondi  sur le Salon d’Antiquités du Vieil Antibes

Le regard de Jean Gismondi sur le Salon d’Antiquités du Vieil Antibes

Le Salon d’Antiquités du Vieil Antibes, rebaptisé Antibes Art Fair à l’occasion de son 40ème anniversaire, a ouvert ses portes samedi au Port Vauban. Rencontre avec son fondateur, le grand antiquaire Jean Gismondi qui chaque année expose des pièces très rares sur son stand décoré de manière à créer une véritable ambiance propre à séduire les 25 000 visiteurs du salon.

Jean Gismondi et sa fille Divina sur leur stand au Salon d'Antibes

Jean Gismondi, vous êtes satisfait de l’évolution du salon qui fête cette année son 40ème anniversaire ?

J’aime toujours ce salon et je l’accompagne avec le plus de bonheur possible, mais aussi avec humilité parce que nous ne pouvons pas rivaliser avec la Biennale des Antiquaires de Paris. Avec les années, nous restons cependant l’un des salons les plus visités et qui tient sa qualité. Ce n’est pourtant pas facile car notre métier est un métier d’investissement où avant de vendre, il faut acheter. En 2008-2009, les antiquaires ont été obligés avec la crise de freiner les achats, mais depuis 2011, les objets d’art ont retrouvé leur place en procurant non seulement du plaisir aux acheteurs, mais en étant un excellent placement.

En 40 ans, le public du salon a évolué ?

Le public évolue parce qui la clientèle vieillit et que les jeunes ont du mal à venir sur ce marché qu’ils jugent parfois passéiste. La difficulté est d’intégrer dans sa tête que la beauté est de tout les temps et que l’on peut très bien mélanger des meubles anciens avec des tableaux modernes. Moi, j’essaye toujours d’être dans la recherche d’une certaine beauté. Parfois on la manque, mais souvent on l’atteint et en tout cas on essaye.

Vous exposez des pièces très rares sur votre stand, mais cela ne vous suffit pas. Vous voulez avant tout créer une ambiance ?

C’est vrai que l’on peut présenter les objets indépendamment dans un endroit très dépouillé où chaque objet est prépondérant. Mon goût est différent et je pense qu’il est agréable de découvrir les beaux meubles et les beaux objets intégrés à quelque chose. Un Renoir ou un Warhol au dessus d’une belle console, cela s’intègre parfaitement. Il faut que les beaux meubles soient là pour soutenir des pièces très rares qui sont avant tout des icônes de notre temps, plus que de la beauté.

Quelle ambiance avait vous voulu créer cette année sur votre stand ?

J’ai voulu deux ambiances. La première, c’est la reconstitution d’une boiserie qui se trouve actuellement exposée au Metropolitan Museum de New York et qui était à Gubio en Italie en 1520. Un antiquaire n’a hélas pas le bonheur de pouvoir acheter cela, donc je l’ai reconstitué en photo numérique pour avoir cette ambiance dans laquelle certains meubles comme un très beau bureau Mazarin ou un cabinet en marqueterie Louis XIV, sont intégrés pour montrer aux gens qu’il n’y a pas de modernité, il n’y a que de belles choses.

Un autre décor pour l’extérieur ?

Là, j’ai monté une boiserie dont l’original vient de Versailles. Une boiserie rouge et or avec des laques de Chine dans laquelle, aussi riche qu’elle puisse être, on peut vivre à l’intérieur. J’y ai installé un salon de Tillard composé de canapés et de fauteuils garnis de tapisserie, ainsi que deux grands tableaux de Jean Pillement qui était le peintre qui accompagnait François Boucher qui faisait les hauts de portes extrêmement précieux et beaux.

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