Le Sénat passe à gauche : un basculement historique

Posté lun 26/09/2011 - 06:52
Par admin

Certes, les élections sénatoriales, hier dimanche, ne concernaient pas directement les Alpes-Maritimes. Le renouvellement dans le département avait eu lieu il y a trois ans en septembre 2008 et avait été marqué par ailleurs par l'élection d'un sénateur PS en la personne de Marc Daunis, le maire de Valbonne. En revanche, le résultat de ces sénatoriales de septembre 2011, changera la donne politique dans les Alpes-Maritimes comme dans l'ensemble du territoire français. Un résultat qualifié d'historique par les médias : pour la première fois dans la 5ème République, le Sénat bascule à gauche. Hier soir, dimanche, si les résultats définitifs n'avaient pas encore été proclamés, la gauche tenait déjà la majorité absolue à la haute assemblée avec 176 sièges au moins d'assurés sur 348.

Certes, le mode de scrutin indirect pour le Sénat est très particulier. L'UMP a insisté aussi sur le fait que cette victoire de la gauche était la traduction de ses précédentes victoires depuis 2004 dans des élections plus locales. Mais à sept mois de l'élection présidentielle, le basculement à gauche sonne comme une défaite pour la majorité de droite et lui donne un sérieux avertissement quant à la suite au prochain scrutin. Favori pour la primaire du PS, François Hollande a d'ailleurs parlé d'un événement "prémonitoire" de ce qui se passera en 2012.

Pour "Le Monde", la victoire de la gauche au Sénat, "bouleverse le paysage politique. Les conséquences pratiques de ce changement sont encore difficiles à déterminer", estime le quotidien. "La gauche pourrait être tentée de profiter du Sénat pour donner corps à son opposition et émettre des propositions de loi, mais aussi amender les textes gouvernementaux, même si l'Assemblée nationale garde le dernier mot. Le président du Sénat aura aussi des pouvoirs en matière de nominations au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ou au Conseil constitutionnel, et sera présent, en tant que deuxième personnage de l'Etat, aux côtés du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, dans les cérémonies officielles".

Et si Gérard Larcher, l'actuel président du Sénat a déjà annoncé qu'il serait de nouveau candidat à la présidence, c'est le président du groupe PS au Sénat, Jean-Pierre Bel qui est donné comme favori pour l'élection du président, prévue samedi 1er octobre.

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