Le Théâtre de Nice remet le couvert avec Le Souper

Posté mer 05/12/2012 - 13:41
Par admin

Jusqu’au 8 décembre, le Théâtre National de Nice accueille une nouvelle version de la pièce « Le Souper », créée en 1989 par Jean-Claude Brisville et qui relate le face-à-face de deux personnages historiques : le policier Fouché et l’homme d’église Talleyrand. Une joute oratoire de deux hommes restés dans l’histoire comme « le Vice appuyé sur le bras du Crime ». Les dialogues étincelants, souvent drôles mais aussi mordants et cruels, font de cette pièce une soirée théâtrale exceptionnelle.

Le Théâtre de Nice remet le couvert avec Le Souper

Philippe Noessen et Marc Olinger dans "Le Souper" mis en scène par Louis Bonnet (DR © Christophe Olinger)

Le Théâtre National de Nice accueille jusqu’à samedi une nouvelle version de la célèbre pièce de Jean-Claude Brisville Le Souper, créée en 1989 avec Claude Brasseur dans le rôle de Fouché et Claude Rich dans celui de Talleyrand. Deux acteurs que l’on retrouvait également dans le film que réalisa Edouard Molinaro à partir de la pièce. Cette fois, il s’agit de la version proposée le Théâtre des Capucins de Luxembourg, mise en scène par Louis Bonnet avec Philippe Noessen et Marc Olinger. Le Souper relate le face-à-face de deux personnages historiques : le policier Fouché et l’homme d’église Talleyrand. La scène se déroule le 6 juillet 1815, un peu avant minuit. Vaincu à Waterloo, Napoléon a abdiqué et est sur le chemin de l’exil. Dehors, l’esprit de la Révolution souffle encore mais dans certains salons on parle de restaurer la Monarchie. Cette rencontre est l’occasion pour Talleyrand de tenter de convaincre Fouché (qui contrôle la ville de Paris) que le retour de Louis XVIII sur le trône est la seule bonne solution.

Le Vice appuyé sur le bras du Crime

Entre les plats, les deux hauts dignitaires vont également révéler à demi-mot leurs crimes, leurs trahisons et leurs intrigues. C’est ce sublime affrontement que dépeint Jean-Claude Brisville en s’attaquant à deux figures machiavéliques qui hantent un quart de siècle de notre histoire. Une joute oratoire de deux hommes restés dans l’histoire comme « le Vice appuyé sur le bras du Crime » selon la formule des Mémoires d’outre tombe de Chateaubriand, citée à la fin de la pièce. Les dialogues étincelants, souvent drôles mais aussi mordants et cruels, font de cette pièce une soirée exceptionnelle que tous les amateurs de théâtre férus d’histoire et de politique fiction, ne voudront manquer sous aucun prétexte.

Le Souper de Jean-Claude Brisville mis en scène par Louis Bonnet. Théâtre National de Nice (Salle Michel Simon) – Promenade des Arts – Nice. Mercredi 5, vendredi 7 et samedi 8 décembre à 21h. Jeudi 6 décembre à 20h.   

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