Le W3C lance un atelier sur le "Web ubiquitaire"
Le World Wide Web Consortium prépare un nouvel âge du Web à travers la vision d'une plate-forme d’applications distribuées pour l’usage dans les bureaux, les réseaux domestiques, et les industries mobile, automobile, etc. Le Web désormais partout et pour presque tout.
"Le Web est beaucoup plus que de la navigation simple", déclare Dave Raggett, ingénieur chez Canon détaché au W3C dans un communiqué d'annonce du W3C (World Wide Web Consortium). "Les applications Web ont récemment suscité beaucoup d’attention, mais il existe encore beaucoup d’autres choses que nous pourrions faire pour exploiter la diversité des terminaux et des services en réseau que procure leur utilisation combinée". C'est pour explorer cette voie que le W3C (World wide web consortium dont l'antenne européenne est à Sophia) va réunir les 9 et 10 mars à Tokyo, au Japon, des représentants de l'industrie et de la recherche.Une synthèse entre le Web et l'informatique ubiquitaireL'objectif est d'explorer la vision du Web en tant que plate-forme d’applications distribuées pour l’usage dans les bureaux, les réseaux domestiques, et les industries mobile, automobile, etc. Les participants de l’atelier discuteront de l'élargissement possible de l’éventail de telles applications et de la réduction de leurs coûts de développement et de déploiement. Ils examineront également la conformité de cette vision avec les activités actuelles du W3C et aideront le W3C à identifier d’autres possibilités de standardisation. En un mot, ils chercheront à établir une synthèse entre le Web et l’informatique ubiquitaire.Telle qu’elle a été décrite il y a 15 ans par Mark Weiser, l’informatique ubiquitaire postule un monde où les gens sont entourés de terminaux informatiques interconnectés via des réseaux, et qui nous aident dans tout ce que nous entreprenons. Aujourd'hui, nous n'en sommes qu'au début dans l’exploitation du potentiel que procure un éventail de terminaux toujours croissant.Le Web ubiquitaire cherche à élargir les capacités des navigateurs Web afin de permettre de nouveaux types d’applications Web, notamment celles nécessitant une coordination avec d’autres terminaux et une adaptation dynamique de l’utilisateur, des capacités des terminaux, et du contexte. Ces applications seront capables d’exploiter les services en réseau pour élargir les capacités des terminaux. Les utilisateurs pourront alors se focaliser sur ce qu’ils font et non sur les terminaux eux-mêmes. La mobilité de ces applications permettra à toute personne de continuer à travailler ou à jouer tout en passant en douceur d’un terminal à l’autre.Les technologies nécessaires au Web ubiquitairePour les développeurs d’applications, ce qui rend le Web si utile, c'est la facilité avec laquelle les applications sont créées par l'utilisation combinée de balises, de graphiques, de feuilles de style et de scripts. Le Web ubiquitaire cherche à faciliter le développement d’applications distribuées en présentant des abstractions claires aux développeurs Web souhaitant accéder aux capacités des terminaux et aux services de communication. La découverte et la description des ressources seront essentielles à la création d’applications du Web ubiquitaire. L’utilisation des URI (adresses Web) pour nommer les terminaux, les services et les sessions permettront l'emploi de métadonnées riches (le Web sémantique) pour la découverte de ressources, intervenant à travers les différents réseaux et exploitant la nature distribuée du World Wide Web.Les applications du Web ubiquitaire permettront d’identifier des ressources et de gérer celles-ci dans le cadre de sessions temporaires ou permanentes. Pour cela, il faudra une infrastructure plus souple que les solutions de rechange actuelles reposant sur les « cookies » et sur les informations faisant partie des URI et indiquant les sessions. Les ressources peuvent être distantes comme dans le cas d’une imprimante ou d'un projecteur réseau, ou bien alors locales, comme dans le cas du niveau de batterie d'un terminal, de l’intensité du signal réseau et de son niveau sonore. Les ressources ne se limitent pas aux matériels, mais peuvent être également des services, telles que la reconnaissance de la parole, la traduction des langages naturels et l’identification géographique d’un terminal.Vers un nouveau groupe de travail W3C sur le Web ubiquitaireL’atelier organisé par le W3C du 9 au 10 mars à Tokyo au Japon sera co-présidé par Larry Rudolph, professeur au Laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du MIT et par Hideyuki Tokuda, professeur d’information environnementale à l’université de Keio. Tous deux possèdent une expérience considérable dans le domaine de l’informatique ubiquitaire.Les résultats attendus de cet atelier W3C sont les suivants :- Scénarii d'utilisation et analyse des besoins- Solutions technologiques proposées- Déclarations d'intérêt soumises à l'atelier- Mise à disposition de la totalité des présentations- Compte-rendu et minutes de l'atelier- Recommandations pour les travaux futursLes participants ont jusqu’au 10 février 2006 pour soumettre leurs déclarations d'intérêt. Toutes les informations et autres détails concernant l’atelier sont disponibles dans l’appel à participation. Les résultats de l’atelier seront publiés sur le Web. Les orientations futures peuvent déboucher sur la création d'un nouveau groupe de travail W3C qui se penchera sur des domaines que les participants de l'atelier auront identifié comme appropriés à la standardisation.