L'Eco-vallée de la plaine du Var veut jouer les synergies avec Sophia

Posté ven 23/05/2008 - 12:15
Par admin

L'Eco-vallée de la plaine du Var veut jouer les synergies avec Sophia

Légende photo : Thierry Bahougne (à droite) en compagnie de Frédéric Fourquin, président du Club des dirigeants de Sophia Antipolis.

 

Non. L'OIN de la "Plaine du Var" ne vient pas s'opposer au développement de Sophia Antipolis. L'Opération d'Intérêt National qui couvrira 10.000 hectares, de l'aéroport au sud, jusqu'aux confluents de la Vésubie au Nord en prenant le lit du fleuve et en y incluant les coteaux, n'est pas destinée à dépeupler Sophia. Au contraire. C'est ce que Thierry Bahougne, responsable de la mission de préfiguration de l'OIN, est venu expliquer aux chefs d'entreprises sophipolitains lors d'un déjeuner organisé au Sophia Country Club par le Club des Dirigeants de Sophia Antipolis. Pour Thierry Bahougne, la plaine du Var est conçue comme un espace de démonstration des savoir-faire azuréens dans le domaine de la gestion de l'environnement et du développement durable. L'OIN veut aussi travailler en synergie avec la technopole et devrait offrir une formidable vitrine aux sociétés sophipolitaines et venir renforcer ainsi son activité.

 

Parer un risque important de dégradation du modèle économique azuréen

 

Explications. "La Côte d'Azur souffre d'une sur-exploitation de son foncier. Elle éprouve de plus en plus de difficultés à recruter, faute de pouvoir loger ses employés. D'où un réel problème de développement et un risque important de dégradation du modèle économique azuréen, explique Thierry Bahougne. "A Paris, quand en 2006, cette situation a été présentée, personne n'y croyait. Des experts sont venus spécialement fin 2006 et ont confirmé ce diagnostic. D'où la décision de lancer l'OIN et la mission qui m'a été confiée en mai 2007 de préfigurer cette opération autour notamment de trois points : le concept de développement, le périmètre d'intervention et la gouvernance."

 

Une série de rencontres entre des élites mondiales et un cadre naturel d'exception

 

Le concept ? "Le modèle économique de la Côte d'Azur est le reflet d'une série de rencontres entre des élites mondiales et un cadre naturel d'exception : l'aristocratie anglaise au XIXème siècle; IBM à la fin des années 50, Sophia qui s'est constitué autour de noyaux exogènes portés par le cadre naturel, estime Thierry Bahougne. Je me suis posé la question : qu'est ce qui continue à intéresser les grands décideurs économiques et politiques aujourd'hui qui fréquentent la Côte d'Azur ?

 

Une préoccupation s'est imposée : l'environnement. Or quatre des neuf pôles de compétitivité auxquels la Côte est associée traitent des problèmes environnementaux à travers des dispositifs d'observation et de gestion des diverses crises environnementales. D'où, à la sortie d'un aéroport qui est le deuxième de France et le troisième d'Italie, l'idée d'utiliser l'espace de la plaine du Var comme un espace de démonstration du savoir faire azuréen en matière de gestion de l'environnement et de développement durable."

 

S'appuyer sur la recherche et l'innovation

 

"Le but de l'OIN est bien sûr de créer de la valeur. Cela passe par deux choses. D'abord développer et valoriser la recherche et les innovations notamment dans le domaine environnemental. Ensuite, appliquer les principes de développement durable dans la réalisation des projets de développement social, urbain et économique de la Côte d'Azur. Ce qui signifie de mettre en place ce dispositif en travaillant avec les centres de recherche et les différentes filières d'excellence dans le BTP, l'automobile," poursuit Thierry Bahougne. Des partenariats ont ainsi déjà été noués avec le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) et seront recherchés avec d'autres organismes comme l'Inria.

 

Première opération d'envergure : le déplacement du MIN

 

L'agenda ? Le décret de création de l'OIN Eco-vallée de la Plaine du Var a été signé le 8 mars, l'Etablissement public chargé de la gestion devrait être créé en juillet et le dispositif se met en place pour une opération qui sera pilotée par l'Etat et devrait s'étaler sur 30 ans. La première opération d'envergure sera le déplacement du MIN (des terrains ont été identifiés à La Baronne côté La Gaude) à l'horizon 2010-2012. Cela permettra l'implantation du pôle multimodal de Saint-Augustin et la création d'une "porte d'entrée" internationale sur la Côte d'Azur.

 

Des études sont d'autre part lancées pour le grand stade, pour l'amélioration de la desserte de Saint-Laurent et de La Baronne, pour le renforcement des rives du Var, pour une opération à lancer autour de la zone de La Manda, vers Carros, etc.. Une nouvelle donne économique se met en marche sur la Côte… en synergie avec Sophia.

 

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