Les 10 conseils d?une épargne salariale réussie

Posté mar 25/03/2003 - 00:00
Par admin

Il est prévu en 2002 une hausse très significative de la mise en œuvre de l’épargne salariale dans les entreprises. Cette hausse a atteint 28 % en 2001. La loi Fabius de Février 2001 étend le bénéfice de l’épargne salariale à tous les professionnels salariant au moins 1 collaborateur. De ce fait, le marché des bénéficiaires potentiels va se développer dans des conditions très importantes.Premier conseil : Allez-y !Ouvrir un PEE ne coûte rien ou pas grand chose et vous offrirez ainsi à vos salariés une possibilité d’épargne en franchise d’impôt. Même si à ce stade, l’entreprise n’a pas mis en place d’accord d’intéressement, elle peut instaurer un PEE qui recevra les versements volontaires de ses collaborateurs. Les sommes sont bloquées, encourageant par-là cette épargne, mais les cas de déblocages permettent de sortir à l’occasion des évènements majeurs de la vie.Pour un plan d’intéressement il faut être vigilant : les accords doivent être signés avant la fin de la moitié de l’exercice fiscal en cours pour pouvoir être applicables dès celui-ci. En effet il serait dommageable de se priver, pour une année supplémentaire des exonérations fiscales et sociales prévues par les textes. Celles-ci donnent en effet tout leur intérêt à la mise en œuvre d’une ES.Deuxième conseil :Allez-y progressivement ! Les mécanismes de l’Epargne Salariale ne sont pas forcément évidents. Ils demandent un peu de pratique collective pour en maîtriser les effets. Par exemple, un accord d’intéressement qui démarrerait en promettant le versement de sommes très élevées au travers d’une batterie de critères complexes qui ne seraient finalement pas atteint serait un échec dont le climat de l’entreprise se ressentirait pour longtemps.Un accord est signé pour trois ans. Cette période, par les temps qui courent est fort longue ! Démarrez donc doucement, par un accord simple que vous pourrez toujours améliorer par avenants successifs.Troisième conseil :Abondez, même un peu ! Dans Epargne Salariale, il y a le mot « épargne ». L’un des moteurs principaux d’une mise en œuvre d’une ES, tant pour l’entreprise que pour les salariés, est bien l’avantage fiscal attaché à ce placement.Cette abondement n’est pas soumis aux charges sociales (mais à la CSG). Son montant peut être parfaitement contrôlé.Quatrième conseil : Communiquez, communiquez beaucoup !Les diverses expériences que nous avons connues ou qui nous ont été rapportées mettent toutes en avant une insuffisance de communication.Les directions financières et les DRH pensent presque toujours que tout les salariés sont au fait de certaines techniques boursières, sont au fait des objectifs et de la stratégie de l’entreprise en adhérant à la vision du chef d’entreprise. Il faut se dire qu’il n’en est rien, ou pratiquement.Dans l’analyse d’un projet ES il reste indispensable de réfléchir à l’ensemble des moyens que l’entreprise, d’une part, et que les partenaires, d’autre part, mettront en œuvre de manière globale, individualisée, permanente et durable pour expliquer et expliquer sans cesse les objectifs de l’entreprise et le processus d’Epargne Salariale en cours.Cinquième conseil : Ne sous-estimez pas le poids des syndicats et des représentants du personnel. !Trop souvent nous recevons des conseils de la part d’organismes bancaires, d’assureurs ou de mutuelles qui insistent sur les qualités du volet financier de cet outil. Or, pour le mettre en œuvre, il faut bien savoir que la société devra, d’une manière ou d’une autre, convaincre ses organisations syndicales ou son CE.Sixième conseil : Restez simples dans la fixation des critères de votre accord d’intéressement !Soyez simples, soyez explicites, ayez en tête le souci de pédagogie, ayez à l’esprit la simplicité des calculs éventuels qui devront être choisis en fonction de leur « visibilité » par les salariés (exemple : Progression de tonnage, progression de marge, progression de clientèle ) ou pour leur pertinence par rapport a vos objectifs d’entreprise ( Exemple :, Valeur ajoutée/salaires etc.).Septième conseil :Investissez dans des fonds diversifiés !Tous les fonds proposés par nos partenaires financiers répondent dans leur composition et leurs garanties à des obligations strictement délimitées par la COB et de plus, ils sont régulièrement et soigneusement benchmarkés entre eux. Aucun d’entre eux ne dépasse durablement et significativement les autres.Huitième conseil : Ne vous battez pas trop longtemps sur les conditions financières proposées par votre ou vos partenaires financiers !N’acceptez pas forcément ce qui vous est dit comme argent comptant, mais après avoir comparé, les offres en présence, en vous assurant qu’elles se tenaient sur le plan financier, ne passez pas trop de temps à essayer de gagner quelques centimes d’euros de ci de là. Portez donc, plus volontiers, vos efforts de négociations sur la qualité du service et de la communication que devra assurer votre partenaire financier.Neuvième conseil :N’attendez pas de miracle en matière de rentabilité financière !Les organismes en charge des placements résultant de l’Epargne Salariale, ne doivent pas et ne peuvent pas s’engager sur des performances spéculatives. La plus-value financière sera minime, voire honnête. Cherchez donc surtout dans votre stratégie à protéger le capital investi par vos salariés.Dixième conseil : Optez pour une gestion en bon père de famille !Il s’agit d’une épargne collective, et non d’une épargne individuelle. Cette épargne, ouverte aux salariés de nos entreprises, est encouragée par la communication faite autour d’elle et les informations transmises tant par la direction que les partenaires sociaux, souvent regroupes au sein d’un conseil de surveillance.Dans ces conditions, le mandat de gestion des fonds confiés doit privilégier les placements sûrs et les dispositifs qui mettent à l’abri des risques de pertes en capital et qui adaptent les supports de placement aux horizons de sortie. Il faut donc, écarter délibérément, sauf dans des conditions précises et limitées, les placements dans lesquels les espérances de pertes seraient trop présentes.L’Epargne Salariale, n’offre pas que des instruments d’exonération fiscale ; c’est un moyen de communiquer, un outil pédagogique, et une façon de partager ensemble une autre part des richesses de la société qui nous emploie collectivement. Une telle ambition serait vaine, si les possibilités de plus-values financières étaient réduites à zéro, par de trop grands risques sur le marché.Ainsi, l’Epargne Salariale reprend-elle sa place, mais toute sa place dans l’entreprise, comme instrument à l’efficacité économique certaine, compte tenu des avantages qu’elle propose, s’inscrivant ainsi dans un système cohérent de participation offert à chacun des salariés qui y travaille

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