Les prélèvements de pétrole analysés sur le littoral girondin par le Lasem (laboratoire d'analyse, de surveillance et d'expertise de la marine) et le Cedre (Centre de documentation de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) proviennent bien de l'épave du "Prestige". Les observations aériennes réalisées hier ont confirmé la présence d'une centaines de nappes de 2 à 10 mètres de diamètre à 180 km des côtes françaises. Cependant "les conditions météo prévues dans le golfe de Gascogne empêchent toute intervention avant deux jours " a déclaré la préfecture maritime.
Depuis ce matin, des équipes de nettoyage sillonnent les plages pour évaluer l'ampleur des dégâts. Au total, ce sont déjà 170 oiseaux retrouvés morts et une centaine mazoutés sur le littoral en attente d'être transférés dans un centre de soins à Nantes. L'abondance des sauvetages est telle que le président de la LPO Aquitaine, Olivier Le Gall, a annoncé "mettre en place un centre de transit". Les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Landes ont déclenché le plan Polmar-terre pour installer les dispositifs anti-pollution et des arrêtés interdissant l'accés aux plages ont été pris par les mairies de la Gironde. Estimant que les pouvoirs publics ont "bien anticipé cette crise et sont prêts à y faire face", la ministre de l'Ecologie, Roselyne Bachelot a affirmé que la pollution du pétrolier libérien était semblable à celle de l'Erika il y a trois ans "mais beaucoup plus perlée, beaucoup plus diffuse"
L'éco de la Côte.