Les élus mobilisés pour maintenir la présence d'IBM à La Gaude

Posté mer 19/12/2012 - 13:31
Par admin

Face au séisme causé par le départ annoncé de Texas Instruments de la Côte d’Azur avec plus de 500 suppressions d’emplois, près de 600 si l’on compte les sous-traitants, le dossier IBM mobilise les élus qui ont voulu sceller « l’union sacrée » autour de son maintien à La Gaude.

Réunis autour de Michel Meïni, maire de la Gaude, les sénateurs Marc Daunis (PS) vice-président de la Casa (Communauté d’agglomération de Sophia Antipolis) et Louis Nègre (UMP) vice-président de la métropole Nice Côte d’Azur, Patrick Allemand et Pascale Gérard, vice-président et élue du Conseil régional se sont engagés « à mettre de côté tous les égoïsmes territoriaux » et à mettre tout en œuvre pour qu’IBM reste à La Gaude.

Un communiqué du 23 octobre 2012, annonçant une réflexion du groupe concernant son implantation dans les Alpes-Maritimes, a semé le trouble. Big Blue ne remet pas en cause sa présence sur la Côte d’Azur mais à l’approche de l’échéance de son bail (février 2015) précise étudier trois hypothèses : son maintien sur le site actuel ou un transfert sur la plaine du Var ou à Sophia Antipolis.

"Il n’est pas question" a insisté Marc Daunis "de s’engager dans une compétition territoriale, il faut tout mettre en œuvre pour qu’IBM reste à la Gaude et pour mener une réflexion d’ensemble en matière d’attractivité du territoire". "Nous devons passer d’une phase défensive à une phase offensive, a renchéri Michel Meïni , et faire des propositions concrètes, en particulier pour permettre une baisse du loyer des actuels locaux ».

Les trois cinquièmes du site (35 000 m2 au total) ne sont en effet plus occupés, la solution passe donc par une diversification des activités favorisant l’installation d’autres entreprises dans les locaux et par le développement d’un campus qui pourrait accueillir une nouvelle école d’ingénieurs. Pour le moment il ne s’agit que de simples pistes de travail, la seule avancée concrète, est celle de la mise en place d’un « un comité de suivi ». Cela suffira-t-il à rassurer les salariés inquiets pour la préservation de leur emploi ? Aucun représentant de la direction d’IBM n’était présent lors de la réunion tenue en mairie à la Gaude, « des propositions leur seront transmises » ont affirmé en cœur les élus.

Une voix discordante

Dans ce concert, une voix discordante s’est élevée a posteriori pour dire « je ne suis pas convaincu par ce type de démarche ». Celle d’Eric Ciotti, le président du Conseil général pour qui « ce n’est pas d’une table ronde entre élus, pour certains bien éloignés de la réalité du dossier, dont dépendra l’avenir du site d’IBM la Gaude ».

Ce coup de griffe était-il bien nécessaire ? Texas Instruments et IBM ont une valeur emblématique dans notre département parce qu’ils sont à l’origine de la diversification dans la haute technologie de la Côte d’Azur. TI tire sa révérence, que fera IBM ? La décision appartient à l’état-major du groupe. Défendre l’attractivité du territoire reste du ressort des élus. Montrer un front uni n’est peut-être pas suffisant mais est plus que jamais nécessaire dans une économie mondialisée qui cherche à tirer parti de la mise en concurrence des territoires.

Christiane Navas

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