Les surprises des comptes de la nation 2003

Posté mar 27/04/2004 - 00:00
Par admin

L'Insee a révisé à la hausse la croissance en 2003 (+0,5% au lieu de 0,2% précédemment estimé). En revanche, les comptes sociaux sont plus dégradés que prévus. Le déficit public reste à 4,1% du PIB tandis que la dette publique passe à 63,7% du PIB (au lieu de 63%).

Une bonne surprise finalement pour la croissance : en 2003, le produit intérieur brut s’accroît de 0,5 % en volume au lieu de 0,2% comme le donnaient les précédentes estimations. Certes, il s'agit de la progression la plus faible depuis 1993. Mais l'Insee qui a publié aujourd'hui ses chiffres définitifs a révisé fortement à la hausse le taux de croissance de l'an dernier. Les croissances des deux derniers trimestres ont été toutes deux reprises à la hausse. Elles ont été relevées chacune à 0,7% contre 0,4% pour le troisième trimestre et 0,5% pour le quatrième. Le premier trimestre 2003 a lui aussi été repris à la hausse avec un +0,2% contre 0% auparavant. Tout juste le deuxième trimestre 2003 est resté inchangé avec une forte baisse d'activité (-0,4%).En revanche, cette réévaluation de la croissance ne change rien pour le déficit public. A cause d'une "dégradation liée aux comptes sociaux" dont le déficit est revu en accroissement sensible, il reste à 4,1% en 2003 par rapport au PIB au sens du Traité de Maastricht. La dette publique a d'ailleurs augmenté encore plus que ce qui avait été envisagé précédemment. Elle se monte à 63,7% du PIB au lieu de 63% comme cela avait été indiqué début mars. Ce sont les comptes sociaux, plus dégradés que prévus, qui plombent la dette. Ainsi, le déficit des administrations de sécurité sociale a été de 11,1 milliards d'euros contre 9,4 estimés. Quelques chiffres à retenir aussi dans les comptes de la nation 2003 que présente l'Insee : un PIB à 1.557,2 milliards d'euros; des exportations à 401,9 milliards d'euros.On retiendra également les commentaires. "Si l'activité en France, comme dans l'ensemble de la zone euro, ralentit en moyenne annuelle pour la troisième année consécutive, la conjoncture s'améliore cependant au second semestre", estime l'Insee. L'institut remarque également que "le pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages augmente faiblement. Le taux d'épargne des ménages baisse pour la première fois depuis 1998". Autre constat : "le solde du commerce extérieur contribue négativement à l'activité, de manière plus marquée encore qu'en 2002, en raison d'une baisse exceptionnelle des exportations". Quant au taux de prélèvements obligatoires, il reste stable à 43,8 % du PIB.

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