LGV Côte d?Azur : 2006 une année cruciale

Posté jeu 30/03/2006 - 00:00
Par admin

Rompre l'isolement des Alpes-Maritimes en matière ferroviaire et placer le département au cœur d'un axe sud-européen Milan-Barcelone : c'est l'ambition de l'association TGV Provence Côte d’Azur qui continue de mobiliser partenaires publics et privés.

Pour la LGV Côte d'Azur, qui a passé l'an dernier le feu du débat public, l'année 2006 sera cruciale. Dans son billet hebdomadaire (billet qui est publié par Le Petit Niçois), Paul Barelli fait le point sur ce dossier essentiel pour la Côte d'Azur. Les intertitres sont de la rédaction de Sophianet.comRompre l’isolement des Alpes-Maritimes en matière ferroviaire, tout en rapprochant les métropoles du sud de l’Europe. Tel sont les objectifs prioritaires que s’est assignée l’association TGV Provence Côte d’Azur que préside François Leblond, préfet honoraire. Poursuivant le mouvement initié par Jacques Peyrat avec les élus des Alpes Maritimes, le Conseil général et les acteurs économiques, l’association mobilise les partenaires publics et privés autour du projet d’un axe des métropoles du sud reliant Marseille Toulon et Nice et d’un arc ferroviaire méditerranéen qui reliera un jour le sud de l’Espagne au sud de l’Italie en passant par le Languedoc Roussillon et Paca. Pour cette région, le défi est de relier Marseille à Nice en une heure.Un arc ferroviaire méditerranéen pour rapprocher les métropoles de l'Europe du SudFrançois Leblond, le président de l’association, préfet honoraire, déploie toute son énergie afin de sensibiliser les divers partenaires pour activer toutes les études et mettre en service la liaison Marseille-Nice, autour de 2015-2018. La réalisation devrait atteindre un coût d’ environ 7 milliards d’euros. Le financement s’établira sur un partenariat Public-Privé. Les ambitions de l’association s’inscrivent dans la perspective d’un véritable arc ferroviaire méditerranéen.François Leblond a remis le 23 mars à Dominique Perben, ministre des transports et à Jacques Barrot, commissaire européen aux transports, le dossier du projet de Ligne à Grande Vitesse (L.G.V) Paca et de l’arc ferroviaire méditerranéen. Dans cette optique, la plupart des élus des Alpes-Maritimes et décideurs économiques soutiennent la construction d’une ligne de 200 km Marseille Nice (et l’Italie). Comme l’a rappelé récemment Michel Vauzelle, le président de la région Paca, en visite en Principauté de Monaco : "le projet LGV, au-delà de Marseille, qui devrait voir le jour dans une douzaine d’années pourrait aboutir à la réalisation d’un axe TGV Milan-Barcelone". .Désormais, il apparaît clairement que seul un arc ferroviaire méditerranéen rapprochera les métropoles du sud de l’Europe. Ainsi, il faudrait seulement 4h45 pour relier Nice à Barcelone – 8h50 aujourd’hui, 2h40 de Nice à Milan- 6 heures aujourd’hui. Il s’agit de créer un vrai réseau à grande vitesse entre ces métropoles, à l’image de qui se passe dans le Nord de l’Europe. Au cœur de cet arc méditerranéen, la ligne à grande vitesse PACA qui mettra Nice à moins de 4 heures de Paris franchit une nouvelle étape fin avril.Arcomed : un dossier "interreg" déposé auprès de la Commission EuropéenneLe comité de suivi qui rassemble les acteurs concernés (RFF, Région, départements, villes) doit se réunir pour définir la clef de répartition du financement des études complémentaires -entre 5 et 7 millions d’euros- à l’issue du débat public qui s’est achevé en fin d’année. Trois tracés distincts sont toujours en concurrence. Le premier des "métropoles du sud" est le favori des élus, ce tracé de référence de RFF( Réseau Ferré de France), suit la Côte en desservant Marseille, Toulon et Nice. Pour le deuxième tracé, la ligne se raccorde au nord de Marseille pour desservir Toulon et Nice. Troisième tracé : la ligne passe par l’arrière pays et dessert chacune des villes grâce à trois tronçons séparés issus de la ligne principale.Dores et déjà, l’association TGV Paca se place dans une perspective européenne. Elle a déposé un dossier Interreg, baptisé "Arcomed" auprès de la Commission européenne. Principal Atout : il peut être financé par des fonds européens à hauteur de 50 % dans la mesure où sa conception prévoit la mise en fonction des liaisons ferroviaires de l’Espagne de la France et de l’Italie. On devrait connaître vers la fin avril la réponse de la commission européenne sur ce dossier Interreg. "Si nous obtenons satisfaction ce sera la première fois que l’Europe mettra un peu d’argent dans ce dossier, c’est un moyen de déclencher la mécanique européenne sur la base d’un développement de l’arc méditerranéen", précise François Leblond. La région Paca se trouverait ainsi au centre d’un vaste axe économique de l‘Europe du sud Milan Barcelone.

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