LGV Côte d'Azur : la CCI veut que le marché italien soit pris en compte

Posté mar 19/05/2009 - 10:50
Par admin

LGV Côte d'Azur : la CCI veut que le marché italien soit pris en compte

Ayant longtemps géré l'aéroport international de Nice, la CCI connaît l'importance du marché italien. Ainsi, la plateforme niçoise peut être considérée comme le troisième aéroport italien. C'est pourquoi dans le débat sur le tracé de la LGV Côte d'Azur avec une échéance le 30 juin prochain, la Chambre demande à ce que cette donnée soit prise en compte. Considérant que les flux avec l’Italie ont été insuffisamment étudiés par RFF et SNCF, la CCI Nice Côte d’Azur a aussi lancé une étude en mobilisant un bureau d’études suisse CITEC pour estimer le potentiel des trafics avec l’Italie, à l’horizon 2030, dans le cadre du projet LGV se poursuivant jusqu’à Vintimille.

 

Cette étude a permis le recueil de données socioéconomiques des différentes régions transfrontalières ainsi que les prévisions d’évolutions à l’horizon 2030. En voici quelques points. Le marché côté italien est très important : la population des provinces Lombardie, Piémont, Ligurie, Emilie Romagne et Toscane de 23,6 millions d’habitants est à comparer aux 13,6 millions d’habitants des régions PACA, Rhône Alpes et Languedoc Roussillon. De plus, il est prévu une croissance démographique de +0.4% par an, d’ici 2030 (données ISTAT équivalent de l’INSEE). Ainsi la LGV Côte d’Azur connectée au réseau italien placera Milan à environ 3H00 de Nice, Monaco et Cannes. Le trafic en relation avec l’Italie est ainsi estimé entre 3 et 3,5 millions de passagers/an. Par ailleurs, le gain de trafic ferroviaire en relation avec l’Italie est estimé entre 2,3 et 2,8 millions de passagers/an.

 

Forte de ces résultats, la CCI Nice Côte d’Azur réaffirme que le scénario Côte d’Azur jusqu’en Italie, d’un coût optimisé, répond le mieux aux enjeux de développement des flux internationaux sur l’Arc Méditerranéen et aux besoins de notre territoire. En vue du choix du tracé qui doit intervenir le 30 juin 2009, la CCI Nice Côte d’Azur demande :

  • d’acter une Déclaration d’Utilité Publique sur le projet global jusqu’en Italie avec des voies TGV dissociées des voies TER sur l’ensemble du tracé et une réalisation en deux phases :
  • une première phase des Bouches du Rhône jusqu’à Nice avec un engagement prioritaire sur la tranche les Arcs/Nice, une desserte de Cannes et un raccordement au plus près de la gare multimodale Nice Aéroport,
  • et une deuxième phase jusqu’en Italie desservant la Principauté de Monaco, en privilégiant le contournement de Nice qui optimise la gestion des TGV.
  • que ce projet soit inscrit dans le Schéma Européen des Transports (RTE-T), condition indispensable pour bénéficier des financements européens.
  • au Gouvernement, au Médiateur, aux décideurs locaux, et à RFF de prendre en compte ces éléments, d’approfondir les études avec l’Italie et de donner à ce projet sa pleine dimension européenne.

 

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