LGV PACA : le feu vert de Réseau Ferré de France !

Posté mer 07/12/2005 - 00:00
Par admin

Suite au débat public du début de l'année, le conseil d'administration de RFF a décidé la poursuite du projet de la ligne à grande vitesse Provence Alpes Côte d'Azur. Des études complémentaires seront lancées en 2006 pour choisir entre les trois solutions de tracé.

Une bonne nouvelle pour la Côte d'Azur et pour les socioprofessionnels qui avaient soutenu à fond la LGV PACA : Réseau Ferré de France décide la poursuite du projet de la ligne à grande vitesse Provence Alpes Côte d’Azur. Dans sa séance du 6 décembre, le conseil d’administration de Réseau Ferré de France a pris connaissance des conclusions du débat public sur la ligne à grande vitesse (LGV) PACA et a décidé de poursuivre la préparation du projet. RFF a souligné notamment la réussite de ce débat. Dans un communiqué, Réseau Ferré de France a noté que "l’importance de la participation du public, la qualité et la diversité des échanges ont permis l’enrichissement de la réflexion. La grande majorité des participants a insisté sur le bien-fondé du projet".Christian Estrosi voudrait ramener la réalisation à l'horizon 2015Le ministre des Transports Dominique Perben et le ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi se sont félicités immédiatement de cette décision. Dans un communiqué commun, ils ont noté que "cette décision est conforme aux orientations fixées par le gouvernement visant à développer le mode ferroviaire et relancer les grands projets d'aménagement du territoire". "La LGV PACA constitue un formidable projet d'aménagement du territoire permettant à la fois aux départements de la région PACA de se rapprocher de Paris et des pays du nord de l'Europe et de s'insérer dans un véritable arc méditerranéen depuis l'Espagne jusqu'à l'Italie", est-il ajouté dans le communiqué. Les deux ministres ont estimé qu'avec cette conclusion favorable du débat public, une étape décisive a été franchie pour la réalisation du projet LGV PACA. Un accent a été également mis sur la nécessité de poursuivre la concertation et surtout sur la volonté d'associer plus étroitement au projet la Principauté de Monaco avec la prise en compte des liaisons vers l'Italie dans la continuité de l'Arc Méditerranéen Barcelone-Gênes.Dans une interview accordée hier soir sur FR3 Christian Estrosi a estimé que les quelques minutes gagnées ou perdues selon le tracé choisi n'avaient finalement que peu d'intérêt. En revanche, il a mis l’accent sur l’intérêt qu’il y a à aller très vite et à avancer de 2020 à 2015 la réalisation de la LVG PACA, la nécessité d’une solution de transport ferroviaire rapide étant pressante pour les Alpes Maritimes.Des études complémentaires lancées en 2006 pour le choix du tracéLa décision qui a été prise par RFF est avant tout une décision de principe. Un feu vert à la poursuite du projet. Elle ne privilégie aucun choix de tracé. Selon la commission particulière du débat public, lors du débat qui s'est déroulé du 21 février au 8 juillet 2005 les nombreuses contributions produites font ressortir trois types de solutions. La première cherche à réduire le plus possible la durée du trajet entre Nice et Paris (dit LGV Côte-d’Azur) ; la deuxième vise à desservir en chapelet les métropoles littorales (dit LGV des métropoles du sud) ; la troisième porte sur des liaisons régionales rapides appuyées sur le réseau existant (dit LGV des solutions alternatives).La seconde solution, celle de la LGV des métropoles du sud a la préférence des grandes collectivités territoriales comme répondant le mieux à leur vision de l’aménagement du territoire. Mais, au regard de l’importance des financements nécessaires à la réalisation du projet et des demandes d’études complémentaires formulées au cours du débat, le conseil d’administration a estimé nécessaire d’approfondir la comparaison des différentes solutions en précisant les temps de parcours, les dessertes et les avantages socio-économiques.Aussi, avant d’arrêter le fuseau définitif, RFF lancera en 2006 des études complémentaires destinées à vérifier les performances et la faisabilité des trois solutions, en prenant pour référence celle de la LGV des métropoles du sud, en concertation étroite avec les acteurs locaux. Des études préliminaires seront ensuite engagées sur la base de la solution retenue.Afin de répondre aux attentes exprimées au cours du débat, les études porteront aussi sur :- les conditions du prolongement éventuel du projet vers l’Italie dans la continuité de « l’arc méditerranéen »,- l’amélioration à court terme des dessertes régionales et du fret,- la desserte du réacteur ITER, qui doit être implanté à Cadarache.

Jean-Pierre  Largillet

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