LGV Paca à petite vitesse : la réunion du comité d'orientation reportée de nouveau

La belle unité enregistrée en 2005 autour du tracé de la future ligne LGV jusqu'à Nice a volé en éclat. Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, semblait s'être rallié un moment sur le tracé du "LGV Côte d'Azur", un tracé direct vers Nice à partir de la gare TGV d'Aix-en-Provence annoncé comme beaucoup moins coûteux que le tracé par Marseille. Mais depuis, le maire de Marseille est revenu en arrière. Il justifie cette position par plusieurs arguments. Pour Jean-Claude Gaudin, la différence de coût entre ce projet et celui dit des "Métropoles du Sud", passant par Marseille et Toulon ne serait pas aussi élevé qu'il avait été dit, tandis le gain de temps sur le Paris-Nice par le tracé direct ne dépasserait pas une dizaine de minutes et qu'aucune réponse n'avait été obtenue pour la desserte en site propre de la gare TGV d'Aix.

De son côté, le monde économique des Bouches-du-Rhône s'est mobilisé avec la CCI Marseille-Provence pour soutenir le tracé via Marseille et Toulon. Résultat des courses : la réunion du comité d'orientation, au cours de laquelle Réseau Ferré de France (RFF) devait présenter ses projets et à laquelle participaient les collectivités locales qui financent , Monaco et le préfet de région Michel Sappin, cette réunion qualifié de décisive a été de nouveau reportée. Elle devait initialement se tenir en juillet, mais avait été repoussée au 3 octobre, puis au 13 octobre. Autant de dissensions autour du tracé qui risquent de faire avorter le projet et de reporter sine die l'arrivée à Nice de la LGV inscrite actuellement pour 2020.