Ligne Nouvelle ferroviaire : Cannes-Lérins s’inquiète du désengagement financier de l’Etat

Alors que l’Etat n’a voté cette année que 106 millions d’euros sur les 767 millions promis pour le début de la phase 1 de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur, l’Agglomération Cannes Lérins craint des retards importants dans la mise en oeuvre des travaux et appelle au respect des engagements.

TGV INOUI

La Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur sera-t-elle au rendez-vous de 2032 ? Comme envisagé après bien des retards et des négociations serrées, verra-t-on circuler 2 TGV et 6 TER par heure à l’horizon 2032, soit une fréquence doublée par rapport à aujourd’hui ?  L’Agglomération Cannes Lérins commence sérieusement à en douter au vu de la réduction des engagements de l’Etat cette année qui “n’a voté que 106 millions d’euros sur les 767 millions promis” pour le début de la Phase 1. La collectivité tire aussi le signal d’alarme alors que cette Ligne nouvelle avait avant tout été actée pour renforcer l’offre ferroviaire du territoire. (Photo DR).

“L’Agglomération Cannes Lérins participe aux côtés de dix autres collectivités locales et intercommunalités au projet Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur dont le but est de favoriser les déplacements quotidiens des usagers en augmentant l’offre ferroviaire” note la collectivité qui rappelle l’Etat à ses engagements financiers. Il était notamment prévu la création d’une nouvelle gare TER à quatre voies à Cannes-La Bocca ainsi que des travaux majeurs d’un montant de 3,8 milliards d’euros H.T sur l’ensemble de la Région Provence-Côte d’Azur – partagé entre l’Etat, les collectivités et l’Europe. “Ce projet d’envergure, très attendu, est aujourd’hui mis en difficulté. L’État réduit de 661 millions d’euros l’engagement qu’il avait pris pour 2024. Ce revirement brutal va à l’encontre de l’impérieuse décarbonation des transports dans laquelle l’Agglomération cannoise s’est engagée depuis 2017”, écrit-elle.

Critique face à un “Etat surendetté”, David Lisnard, président de Cannes Lérins, estime que "le désengagement financier soudain de l’État, complique considérablement la mise en œuvre des travaux. Aussi, l’Agglomération cannoise l’appelle à maintenir la trajectoire financière collectivement adoptée en comité de pilotage et sur laquelle il s’était engagé, emportant la participation des collectivités locales”. L’Agglomération Cannes Lérins rappelle aussi, qu’avec ses partenaires, elle a accepté que le coût des travaux soit partagé. Mais alors que les travaux de la phase 1 devaient commencer cette année, l’État – par le biais de l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France (AFIT) – n’a voté qu’un septième de la somme validée en comité de pilotage. Une décision qu'elle juge soudaine et incompréhensible et qui risque fortement de retarder la mise en œuvre des travaux.  

 

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