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Ligne Nouvelle ferroviaire : Nice à l'écart ?

Remis au gouvernement, le rapport de la Commission Mobilité 21 ne garde dans ses priorités que Marseille avec la traversée souterraine ferroviaire de la gare Saint-Charles et la vallée de l'Huveaune pour un montant de 2,5 milliards d'euros. Pas de priorité pour le tronçon niçois avec la section Nice–Cannes–Le Muy qui serait reportée au mieux à 2030-2050. Christian Estrosi et Eric Ciotti montent au créneau.

Même sous sa nouvelle mouture de Ligne Nouvelle ferroviaire, il semble que la Côte d'Azur ait encore longtemps à patienter pour être connectée au circuit français et européen des lignes à grande vitesse. Ainsi, Christian Estrosi, en fin de semaine dernière, a-t-il laissé exploser sa colère alors que le rapport de la Commission Mobilité 21 portant sur les projets d’infrastructures de transport, semble mettre Nice à l'écart dans un premier temps tandis que Marseille, de son côté, est mis dans les priorités d'investissements à réaliser avant 2030.

Christian Estrosi constate avec colère qu'aucun aménagement n'est prévu dans le département

Le rapport de la Commission Mobilité 21, vient de rendre au gouvernement ses propositions, explique le député-maire de Nice. "Dans ce rapport, la priorité à réaliser avant 2030, dans le cadre d’un programme d’investissements de 8 à 10 milliards à l’échelle nationale, concerne la traversée souterraine ferroviaire de Marseille Saint-Charles et la vallée de l’Huveaune pour un montant de 2,5 milliards d’euros. Dans ces mêmes priorités se retrouve l’aménagement, sur 25 km, à deux fois deux voies, de l’A56 entre Fos et Salon-de-Provence.

Je constate avec colère qu’aucun aménagement n’est prévu sur l’ensemble du département des Alpes-Maritimes. Et pourtant, les deux nœuds ferroviaires de Marseille et de Nice avaient été reconnus comme prioritaires par l’Etat. Cela est d’autant plus choquant que la Côte d’Azur est le deuxième réseau TER de France après l’Ile-de-France."

"Marseille, qui dispose déjà de la LGV depuis 2001, va bénéficier à nouveau d’investissements lourds par la réalisation de cette ligne nouvelle ferroviaire. Nice, 5ème ville de France, verrait quant à elle la réalisation d’une ligne nouvelle au mieux à l’échéance 2030 à 2050."

"Nous avions déjà consenti des efforts importants pour s’accorder sur un projet. Après avoir réussi, avec les élus de la Région, à obtenir un consensus sur le projet, au-delà des clivages politiques", note encore Christian Estrosi qui "constate avec regret que l’Etat choisit de faire éclater la cohésion régionale".

Eric Ciotti espère que le gouvernement prenne ses responsabilités

Président du Conseil général, Eric Ciotti, de son côté est plus prudent, mais réagit néanmoins. "Des rumeurs inquiétantes  laissent entendre  que la commission "Mobilité 21" aurait rendu son rapport concernant le projet de Ligne à Grande Vitesse Provence-Alpes-Côte d’Azur", signale-t-il dans un communiqué. Si ces dernières venaient à être confirmées, nos demandes n’auraient malheureusement pas été prises en compte".

"Pour notre territoire, l’enjeu principal réside en la réalisation de la section Nice–Cannes–Le Muy. Or, il est regrettable qu’elle n’apparaisse apparemment pas dans les premières priorités. Lors de la réunion de la "Commission 21" qui s’est tenue à la Préfecture des Alpes-Maritimes à Nice en avril dernier, j’avais rappelé que ce projet n'est pas qu'un enjeu local, mais national et international, puisqu’il concerne un département qui accueille 11 millions de visiteurs par an et qui permettra de souder les derniers maillons de l'arc méditerranéen qui manquent entre Barcelone et Gênes." Et d'espérer un revirement dans le rapport final et la commission "Mobilité 21"  et que le gouvernement prenne ses responsabilités.

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