L'informatique au service de la santé: un des axes forts d'Inria Sophia

Posté ven 12/10/2012 - 14:52
Par admin

Avec la modélisation du corps humain, de ses organes comme de sa génétique, à travers la simulation, la puissance de l'imagerie médicale, l'informatique est en train de révolutionner la médecine et plus particulièrement la chirurgie. Un domaine dans lequel l'Inria Sophia est en pointe grâce notamment à Nicholas Ayache qui, il y a vingt ans, procédait à la modélisation du cœur et qui pilotait le MICCAI 2012 (Medical Image Computing and Computer Assisted Intervention) à Nice la semaine dernière.

L'informatique au service de la santé: un des axes forts d'Inria Sophia

Ce que l'informatique peut apporter à la médecine? Beaucoup de choses. Enormément même. C'est la première leçon du MICCAI 2012 (Medical Image Computing and Computer Assisted Intervention), la plus importante conférence internationale dans le domaine de l'imagerie médicale numérique et des interventions médicales assistées par ordinateur qui s'est tenue à Nice Acropolis la semaine dernière et a réuni environ 1.200 spécialistes du monde entier. La seconde leçon dans ce domaine des NTIC associées à la médecine c'est que la Côte se trouve en pole position grâce à Inria Sophia. Le choix de Nice pour la tenue de ce congrès s'est fait autour de la personnalité de Nicholas Ayache qui assurait la présidence et l'organisation de l'événement.

Directeur de recherche à Inria, il y a vingt ans, en 1992, pratiquement jour pour jour, Nicholas Ayache ouvrait la piste avec une modélisation du cœur humain réalisée avec la première équipe travaillant dans le domaine de la santé. Depuis, la santé est un des axes de travail fort d'Inria en général et du site de Sophia en particulier ou plusieurs équipes de recherche travaillent sur la santé en liaison avec les praticiens, notamment du CHU de Nice.

La santé, un des domaines où l'informatique peut apporter le plus

Pour Michel Cosnard, président d'Inria qui ouvrait les débats, la santé est le secteur où les NTIC sont à même d'apporter les progressions les plus fortes. "La chirurgie aujourd'hui en est un peu à ce qu'était l'aéronautique dans les années 60 quand on voulait automatiser tous les processus," explique-t-il. C'est un véritable enjeu pour Inria qui y place 20% de ses moyens et dont les compétences comptent parmi les meilleures au monde".

"Cette conférence au plus haut niveau porte aussi sur un sujet particulièrement novateur. Elle fait le lien entre la technologie informatique, les mathématiques et la médecine chirurgicale. Ce sont là pourtant deux mondes qui sont à des extrêmes l'un de l'autre. L'informatique se tient dans l'abstrait alors que la chirurgie est en plein dans le concret. Le lien entre les deux s'établit par la capacité de modéliser pour comprendre le fonctionnement du corps, de la génétique jusqu'aux organes, et de simuler. Il s'agit par exemple de modéliser le foie pour simuler des dysfonctionnements."

Les chercheurs d'Inria à l'écoute des praticiens

Avec l'imagerie médicale numérique, la chirurgie où convergent aujourd'hui tous les progrès de la discipline, bénéficie tout particulièrement de ces technologies. Exemple avec la modélisation de la croissance des tumeurs. Cette technique fait en sorte qu'à partir de mesures successives il est possible de savoir comment ces tumeurs peuvent évoluer à travers des méthodes d'analyse de données et d'alignement des séquences. Exemple aussi de l'apport à la chirurgie avec des simulations de résultats d'une opération avant l'intervention à partir d'une personnalisation des données du patient.

"Au national une vingtaine d'équipes travaillent sur la médecine, dont 4 ou 5 sur Sophia Antipolis", explique Marc Barret, responsable des transferts de technologies à Sophia. "Nous travaillons en liaison avec des chirurgiens et des médecins. Ce que nous cherchons en premier lieu, c'est être près des gens de métier et de comprendre leur discipline afin de pouvoir mettre au mieux la science informatique à leur service."

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