L'Inria veut accélérer le transfert à destination des PME innovantes
Promouvoir le transfert technologique à destination des PME dans cinq grands domaines économiques : c'est la volonté que l'Inria (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) affirme à l'occasion du Salon Européen de la Recherche et de lInnovation (SERI) qui se déroule à Paris, Porte de Versailles, du mercredi 3 au vendredi 5 juin. Ce potentiel d'accélérateur de croissance que représente la recherche publique est illustré autour des présentations de neuf équipes de recherche et dune société de technologies issue de lINRIA. Trois de ces équipes sont basées à l'Inria Sophia : DEMAR (Déambulation et mouvement artificiel) avec David Guiraud, PULSAR (Système de perception d'interprétation et d'apprentissage pour la reconnaissance d'activités) avec Monique Thonnat, AOSTE (Modèles et méthodes pour l'analyse et l'optimisation des systèmes temps réel embarqués) avec Robert de Simone.
Les cinq domaines de transfert privilégiés
Depuis sa création en 1967, lINRIA a pour ambition de concilier excellence scientifique et transfert vers le monde économique et la société est-il expliqué. Via de nombreux partenariats avec des industriels et la création dentreprises issues de technologies développées à lInstitut, une expertise du transfert a été développée qui devrait être mise encore plus au service des PME innovantes. Cela alors que les sciences et technologies du numérique représentent un secteur clé pour la compétitivité des entreprises dans de nombreux secteurs. LInria a ainsi identifié cinq domaines de transfert privilégiés : santé, sciences de la vie, biotechnologie ; énergie, transport, développement durable ; télécoms, réseaux et multimédia ; édition de logiciels, systèmes embarqués ; aéronautique, défense, spatial et sécurité.
Une évolution de la politique de transfert de l'Inria
Il s'agit là d'une stratégie nationale de l'Inria qui associe vision globale du transfert et actions de terrain. Le paysage des aides publiques a beaucoup évolué ces dernières années. Lémergence des pôles de compétitivité et la mise en place dun espace européen de soutien à linnovation sont propices au développement du transfert de la recherche publique vers le monde économique. Dans ce contexte, lInria a choisi de faire évoluer sa politique de transfert et réaffirme ainsi sa mission de valorisation de la recherche publique dans le domaine des sciences et technologies du numérique.
Fort de son expérience lInstitut promeut une vision globale du transfert qui permet de décliner la démarche adéquate à chaque opportunité de transfert entre le monde de la recherche et le monde économique :
Aujourdhui, la priorité de lInstitut est damplifier le transfert vers les PME innovantes, quelle que soit la forme de ce transfert. Pour ce faire, lInria sappuie sur son ancrage territorial, limplantation de ses huit centres de recherche dans sept grandes régions de France. Au cur des écosystèmes régionaux de recherche et dinnovation, les centres de lInria simpliquent dans la dynamique des pôles de compétitivité et ce, depuis leur création en 2005. Pour multiplier les synergies avec les différents acteurs de linnovation dont les PME locales, lInstitut veut aller plus loin. Pour cela il met en place différents dispositifs et fait évoluer son organisation.
DEMAR, PULSAR et AOSTE : trois équipes de Sophia pour illustrer la nouvelle stratégie
Au SERI de Paris, les trois équipes de l'Inria Sophia, illustrent les potentiels dans trois des cinq domaines ciblés. > L'équipe DEMAR pour la "Santé, sciences de la vie, biotechnologie". Améliorer le quotidien de certains handicapés moteurs en restaurant le mouvement de leurs membres paralysés, tel est l'objectif de la stimulation électrique fonctionnelle (FES). Pour optimiser lefficacité de cette technique, léquipe DEMAR sy intéresse sous plusieurs aspects : modélisation, commande, synthèse et analyse de mouvement, interface patient, stimulateurs implantés, capteurs.
> L'équipe PULSAR pour le "Développement durable : énergie, transport et environnement". Spécialiste de linterprétation sémantique et en temps réel de scènes observées par des capteurs, léquipe PULSAR participe à un projet visant à détecter automatiquement et de manière précoce des bioagresseurs dans les cultures sous serre sans pesticides. Elle a ainsi développé un prototype de système automatique de surveillance qui montre en temps réel lévolution de contamination dune serre par des bioagresseurs.
> L'équipe AOSTE, dans l'"Edition de logiciels, systèmes embarqués". Les travaux réalisés par AOSTE visent à garantir le bon fonctionnement de programmes qui doivent s'exécuter dans un temps borné tout en minimisant les ressources matérielles. Ces programmes sont embarqués sur des avions, des téléphones portables, des automobiles, etc. Par exemple, entre le moment où un conducteur appuie sur la pédale de frein et celui où son véhicule s'arrête, de nombreux calculs doivent être effectués par le programme avant un certain délai. Pour cela, on utilise plusieurs processeurs dont on cherche à minimiser le nombre. |