Lionel Fuster : mettre l'intelligence économique au service des entreprises

Posté mar 24/01/2006 - 00:00
Par admin

Responsable d'un cabinet spécialisé et d'un organisme régional dédié à la pratique de l'IE, Lionel Fuster rappelle qu'il ne s'agit pas seulement d'un "art d'observation", mais que la collecte d'information doit servir à préparer et organiser des actions opérationnelles.

Le sujet pourtant est traité depuis des années dans la presse et dans les revues spécialisées. Mais les techniques de l’intelligence économique restent méconnues. Elles sont trop souvent réduites à la "veille" et les apports sont incompris ou mal appréciés. Plus grave, certaines confusions persistent, pouvant conduire à des définitions erronées et des pratiques éloignées de la réalité… C'est ce que regrette Lionel Fuster, responsable d’un cabinet spécialisé installé dans les Alpes-Maritimes et d’un organisme régional dédié à la pratique de l’intelligence économique.La maîtrise et la protection de l'information stratégiqueLes échanges qu'il a pu avoir avec des dirigeants d’entreprises régionales (PMI, PME et TPE) ne montrent selon lui qu’une évolution (trop) lente dans la perception de cette activité. "Rappelons que la définition française de l’intelligence économique met en avant "la maîtrise et la protection de l'information stratégique" (selon Alain Juillet, haut responsable en charge de l'intelligence économique), " note Lionel Fuster."La recherche d’une information utile à la prise de décision, effectivement à la base du système, doit s’accompagner d’un principe de "vigilance habituelle" dans les relations d’affaires et à l’égard d’évènements en apparence fortuits. Enfin, l’intelligence économique prépare et organise des actions opérationnelles qui prolongent la collecte d’information, faute de quoi cette dernière activité ne serait qu’un "art d’observation", certes gratifiante, mais aux effets insuffisants…"Des entreprises qui doutent de leurs capacités à peser sur le cours des chosesEt de résumer le résultat des observations auprès des entreprises qu'il a rencontrées. "Un travail en amont permet de relever auprès des entreprises rencontrées une tendance, parfois presque inconsciente, à douter de leurs capacités à peser suffisamment sur le cours des choses, aussi bien pour se retrouver en situation favorable que pour se préserver d’un problème", poursuit Lionel Fuster. "Autrement dit, l’on est plutôt spectateur qu’acteur de sa propre "histoire" et dans ce cas, détenir une meilleure information sur ce qui va se produire de toutes façons, n’apparaît pas fondamental…" "Il semble en fait que plus une organisation est consciente de sa capacité à influer sur les événements, plus elle exprime son "intérêt" pour l’information. Il s’agit bien d’un indicateur sérieux qu’il conviendrait de replacer et d’approfondir dans les études sur la pratique de la veille."Un nouveau discours sur l'IED'où la nécessité d'une adaptation du discours de sensibilisation à la pratique de l’intelligence économique. "Un discours qui consisterait en premier lieu à démontrer que l’on peut orienter des décisions prises par d’autres et éviter certaines difficultés, ou, à tout le moins, d’en limiter les effets, mériterait d’être encouragé en matière de sensibilisation à la pratique de l’intelligence économique.""Cela conduirait par exemple à proposer des "fédérations de moyens" pour affronter plus efficacement certaines situations (sur les marchés internationaux, à propos des environnements réglementaires) et de la formation aux pratiques défensives adaptées à l’entreprise incluant la préparation à la gestion des crises." C’est ce que se propose de mettre en oeuvre Lionel Fuster. Une idée qu'il développera au cours d’une présentation réservée aux entreprises de tous secteurs le jeudi 9 février, à l’Agora Einstein de Sophia Antipolis (participation gratuite mais inscription obligatoire).Contact : Lionel Fuster, téléphone 04 89 08 60 61 ou 06 62 71 40 61, e-mail : lfuster@club-internet.fr

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